Ce projet de loi prévoit, notamment le renforcement du contrôle frontalier et la réglementation de tous les détails inhérents à l'octroi des titres de résidence. Les députés de la chambre basse du Parlement ont adopté hier, à la majorité, le projet de loi relatif aux conditions d'entrée, de séjour et de circulation des étrangers en Algérie. Le RCD était le seul parti à avoir rejeté ce texte en soutenant que ce projet de loi comprend des mesures restrictives à l'encontre des étrangers. Intervenant à l'issue du vote, le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni indiquera que le texte en question constitue un instrument de lutte contre le crime transfrontalier et l'immigration clandestine. Tout en précisant que les étrangers ne constituent pas un danger pour le pays, il expliquera qu'«il y a toujours des criminels, notamment dans le cadre du crime organisé que nous pouvons combattre avec cette loi». Ce projet de loi prévoit, notamment le renforcement du contrôle frontalier et la réglementation de tous les détails inhérents à l'octroi des titres de résidence et des autorisations de travail. Le texte stipule en ce sens, que les étrangers justifiant d'une activité permanente pour une période dépassant les 5 ans, auront droit à un certificat de résidence de 10 ans. Ce nouveau texte de loi prévoit également d'accorder au ministre de l'Intérieur et aux walis, les pouvoirs d'interdire à certains étrangers d'entrer en territoire algérien. Les interdictions seront décidées, explique-t-on, pour des raisons liées à des atteintes à l'ordre public, la sécurité du pays ou aux intérêts fondamentaux et diplomatiques de l'Etat algérien. Il est prévu, également, dans les termes de cette loi, l'établissement, prochainement, du visa biométrique et l'exigence de carnet de santé pour les ressortissants étrangers désireux de se rendre en Algérie. Pour une fois, le Parti des travailleurs s'est montré satisfait à l'issue d'un vote à l'APN. Dans une déclaration remise à la presse, la formation de Louisa Hanoune s'est félicitée du fait que la commission des affaires juridiques n'a rejeté que 3 amendements sur les 15 proposés par le PT, au sujet du projet de loi relatif aux conditions d'entrée, de séjour et de circulation des étrangers en Algérie. Ce parti, faut-il le rappeler, s'est indigné lors du vote de la loi de finances 2008 lorsqu'on a procédé à des rejets en série de ses propositions d'amendement.