Une commémoration unique en son genre à Bouira. Plusieurs cérémonies, avec aussi beaucoup de désagréments. La Journée mondiale de la liberté de la presse et d'expression, qui a eu lieu samedi dernier, a été célébrée, et pour la première fois dans la wilaya de Bouira, dans un climat «politique» des plus tendus. Trois cérémonies ont été organisées en l'honneur des correspondants de la presse nationale. Une bonne initiative qui a pu dévoiler le fossé entre les partis politiques et les responsables de la wilaya. Cela a suscité, toutefois, la satisfaction des uns et le mécontentement des autres. Chacun veut faire sa fête et à sa manière. La cérémonie qui a été organisée par l'Assemblée populaire de wilaya n'a pas été du goût pour la majorité des formations politiques constituant cette entité élue. Les invitations qui ont été adressées par le président de l'APW à l'ensemble des élus et des responsables de l'exécutif, n'ont pas été honorées. Les élus du RCD et du RND n'ont pas assisté à l'événement tout comme les élus du FFS et du MSP qui ont brillé par leur absence. La cérémonie s'est déroulée entre les membres du FLN et la famille de la presse. A ce sujet, le P/APW, M.Abdelkader Gaci qui a tenu un point de presse, hier, au niveau de la salle de réunion de l'Assemblée, a déclaré en guise de réponse à ceux qui lui reprochent qu'il agit en faveur de partis: «La commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse s'est déroulée loin de toute intention politique ou partisane». Tout en regrettant aussi le comportement, selon ses dires, des services de la wilaya, qui sont chargés de mettre en oeuvre tous les moyens pour la célébration de la journée de 3 mai, et qui n'ont pas donné suite à leurs engagements. Du côté de la wilaya, les choses vont de même. Une cérémonie dite officielle s'est déroulée vers la fin de l'après-midi de vendredi, sans la présence de tous les officiels. Excepté les directeurs de l'exécutif et les élus du RCD qui ont marqué leur présence, ainsi que quelques présidents d'APC. Une journée de grandes sensations quant aux formations politiques, et de grandes désillusions pour la corporation de la presse. Car, à l'occasion de cette journée mondiale aucun débat n'a eu lieu sur la pratique journalistique et les conditions des correspondants à la recherche des sources d'information. Contrairement à cela, les organisateurs de ces cérémonies ont joué le rôle de «Père Noël», en remettant des petits cadeaux aux correspondants locaux.