Le bloc de fabrication, 4 tonnes de granulés de liège, 38 tonnes de déchets caoutchouteux, 1500 quintaux de liège, 20 tonnes de liège perforé et 13 tonnes de lièges granulés, tel est le premier bilan de l'incendie qui s'est déclaré au niveau de l'usine de liège d'Aokas avant-hier à 14h00 et dont l'origine demeurait encore hier inconnue. Alertés, les pompiers de l'unité d'Aokas étaient les premiers à arriver sur les lieux. Après un premier constat, et vu l'importance du sinistre, ils appellent aux renforts qui ne tarderont pas à arriver sur les lieux. A l'équipe de l'unité des sapeurs-pompiers de Souk El Tenine, se sont joints les agents de l'unité principale qui ont dépêché 5 engins, 4 officiers dont deux commandants et 30 agents. Après d'énormes efforts, ils réussirent à circonscrire le feu au niveau de l'atelier de broyage. Cela n'a pas pour autant empêché le feu de se propager vers le hangar de stock de liège en préfabriqué. A partir de ce moment-là, le souci principal des pompiers était d'éviter coûte que coûte que le feu n'atteigne le bloc de colle où se trouvent deux citernes de solvant. Le feu était si menaçant que même les communes avoisinantes ont dépêché leurs camions citernes. Le sinistre sera finalement maîtrisé aux environs de 20h40. L'on ne sera pas pour autant au bout de sa peine puisque vers 22 heures le feu reprit de plus belle. Les silos de stockage de liège en poudre prenaient feu. La lutte contre les flammes reprenait de plus belle pour durer jusqu'à hier matin à 8 heures. Un grand ouf de soulagement des agents pompiers qui redoutaient le pire si l'incendie s'était propagé vers les produits solvants. Une grande moitié de l'usine est partie en fumée. Plus de 2400 mètres carrés ont été dévorés par les flammes. En somme, d'énormes dégâts matériels. Fort heureusement, aucune victime n'a été déplorée. Les travailleurs en poste ont quitté les lieux du sinistre à temps. L'usine de liège d'Aokas n'est pas près de fonctionner tant les dégâts sont énormes. Ce sont environ 200 pères de famille qui se retrouvent au chômage. La situation de cette usine, unique pourvoyeur d'emploi dans la région, a déjà défrayé la chronique locale. Tout récemment les travailleurs ont fait montre de leur mécontentement en raison du non-paiement de pas moins de quatre mois de salaire. Le fournisseur de l'Oncv a vu sa production et la commercialisation de ses produits à l'arrêt. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre qui a démontré combien sont fragiles les unités de production du pays.