Les travailleurs de l'Unité grues de Béjaïa (UGB), dépendant de l'Entreprise nationale de matériel de travaux publics (Enmtp), ont repris le travail hier. Cette évolution positive n'a été rendue possible qu'après l'entretien que la section syndicale a eu avec le secrétaire général de la Centrale syndicale. Le patron de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, se serait engagé à prendre en charge le dossier et d'en discuter directement avec le chef du gouvernement. Les travailleurs de l'unité de grues de Béjaïa suspendent donc le mouvement mais promettent de revenir à la charge si les promesses ne sont pas tenues. L'engagement de l'Ugta pourra-t-il suspendre le processus de privatisation? De toute façon, les travailleurs qui n'ont eu de cesse d'interpeller les pouvoirs publics afin de stopper ce qu'ils appellent «le bradage» de leur unité, ont trouvé une oreille attentive en la personne du secrétaire général de l'Ugta. Les 154 travailleurs ont dénoncé ce qu'ils désigne comme «une privatisation déguisée» à travers laquelle ils encourent le risque de mise au chômage. Le combat de récupération de l'unité, seul salut pour la poursuite de l'activité et par voie de conséquence pour éviter le chômage, est en marche. Les travailleurs, qui ne voient nullement leur intérêt dans cette option dont on suspecte la convoitise de l'assiette foncière qui s'étale sur une superficie de 78.611m², gardent espoir de voir leurs doléances portées à qui de droit.