Le suicide de l'étudiant de la faculté de droit a soulevé l'inquiétude au sein de la famille universitaire. Le suicide du jeune étudiant, B.Saïd, de la faculté de droit de Boukhalfa, continue de susciter des remous. En effet, hier ces derniers ont fait connaître leur doute quant à la thèse du suicide. A cet effet, ils demandent qu'une enquête judiciaire soit rapidement diligentée pour élucider le mystère qui entoure son décès. Connu pour être d'une santé mentale normale, ces derniers, qui ont retrouvé son corps gisant dans une cave, ne croient pas au suicide. Ses copains de chambre, intrigués par sa disparition pendant trois jours se sont mis à sa recherche. Ils retrouveront le corps en décomposition quelques jours plus tard. Les étudiants ne comptent donc pas en rester là, car ils prévoient d'autres actions plus radicales pour sommer les services concernés à éclaircir les conditions suspectes qui entourent cette mort subite. A cet effet, une grève générale est prévue dans quelques jours et touchera toutes les facultés de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Par ailleurs, l'état déplorable dans lequel se trouve ce campus peut susciter tous les doutes. Depuis maintenant des années que les étudiants n'ont eu de cesse de réclamer une meilleure prise en charge de leur cité située à proximité du campus. L'insécurité est devenue une règle quotidienne sans que les responsables ne trouvent des solutions durables et efficaces. De nombreux cas de vol et d'agressions ont été, maintes fois, signalés par les étudiants. Ces actes sont souvent commis par des extra-universitaires qui s'infiltrent dans les campus. A rappeler également que ce ne sont pas uniquement les étudiants de la faculté de droit qui vivent le calvaire de l'insécurité mais, bien la quasi-totalité de la communauté universitaire. Récemment, les étudiants ont refusé de répondre aux appels à la marche du 20 avril émis par la classe politique pour dénoncer l'état d'abandon dans lequel ils sont restés des années durant. Ils ont, à cet effet, célébré le 28e Printemps berbère avec des slogans qui alertent les autorités sur leurs revendications purement estudiantines. C'est pourquoi, ils ne comptent pas laisser planer le doute sur la mort de leur camarade. Cette affaire ne trouvera son épilogue que lorsque ce décès sera élucidé.