Des voix s'élèvent pour instaurer un Festival national de théâtre d'expression amazighe. Les festivités de la 2e édition du Festival culturel de l'amitié, en hommage au dramaturge Mohia, organisées par l'association estudiantine culturelle et scientifique Cirta de l'université M'hamed-Bougara de Boumerdès, placée sous le patronage du haut commissariat à l'amazighité, se poursuivent dans une ambiance bon enfant. Après une ouverture qui n'a pas à envier aux autres festivals nationaux, dimanche dernier, ces étudiants ne cessent de nous impressionner et nous donner des leçons de conscience et de volonté, malgré le manque de moyens. En dépit de cela, tous les efforts tendent vers l'amélioration des conditions de déroulement de cette importante manifestation. Comme dit l'adage: «Il suffit d'une étincelle pour faire un feu.» «Ayons la volonté d'assurer la pérennité de notre culture, il est de notre devoir de transmettre aux jeunes, notre culture, nos idéaux, notre vision dans laquelle nous aurons la place que nous sommes en droit d'attendre», a expliqué le président de l'association Cirta. Cette association estudiantine veille à ce que le programme élaboré soit exécuté à la lettre pour sortir avec une bonne appréciation que tout le monde attend car «Mohia mérite mieux», disaient les organisateurs. Ces derniers étaient vigilants quant au respect du programme tracé. D'ailleurs, la journée de lundi a vu deux troupes de théâtre, en l'occurrence El Wahma de Tizi Ouzou et A.C. Ithri Naït Aïssa Mimoun dans: Laâthab N'tlelli ainsi que la projection de deux films: H'nifa de Samya Allam et de Ramdane Iftni et 10 Millions de centimes, de Bachir Derraïs. La journée du mardi a été animée par trois troupes de théâtre: Numidie d'Oran, la troupe Assirem, et Tacamlit. Ainsi qu'une conférence-débat, animée par Saïd Zaânoune. Et le soir, pour se libérer un tout petit peu de la pression de l'événement, les présents auront un plateau artistique de choix qu'animera le groupe Iliz, Djamel Kaloune, Belaïd Abranis et le revenant Ali Amrane. Hier, M.Arezki Graine a animé une conférence sous le thème «Homme et oeuvre de Mohia». A midi, l'assistance a pris part à un couscous comme le veut la tradition chez nous. Et pour clôturer le Festival, les membres du jury dont les plus connus sur la scène artistique sont Mme Hamida Aït El Hadj (présidente de jury), MM.Aggoune, Younès Adli, Youcef Aït Mouloud et Djamel Abdelli, ont annoncé les résultats des meilleures représentations théâtrales, qui ont reçu des prix symboliques de la part de l'association Cirta. Ainsi, ce rendez-vous a renforcé les capacités de tout un chacun, encouragé les jeunes talents, donné un souffle au théâtre d'expression kabyle pour lequel des voix se lèvent pour instaurer un festival national dans ce sens. Combien, il est important de réussir cette discipline, si nous voulons assurer la prospérité dans l'avenir. C'est grâce aux capacités de produire de nouvelles idées et de les présenter sur le terrain qu'on peut garantir la relève. En prévision de la prochaine édition du Festival culturel de l'amitié, l'association en charge des préparatifs du festival lance pour une énième fois un appel de coeur à toutes les personnes jalouses de leur culture pour prendre part au «sauvetage» de ce festival.