L'assemblée générale élective du bureau de l'Unja de Tizi Ouzou a été le théâtre de dérives verbales et de bagarres entre les membres des deux tendances qui s'affrontent pour la mainmise sur cette organisation estudiantine. Convoquée pour ce jeudi au niveau de l'Institut national des techniques hôtelières (Inht) par les partisans de l'ex-secrétaire général Madani Mohammed, cette dernière a été, pendant plusieurs heures, une occasion pour le camp adverse de dénoncer toutes les dérives de l'ancien bureau. Pendant tout le long de cette houleuse réunion, les forces de l'ordre, convoquées pour la circonstance, ont eu à intervenir plusieurs fois. Les organisateurs, forts de l'autorisation délivrée par les services concernés au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, ont tenu bec et ongles à faire aboutir les travaux de cette rencontre. Les redresseurs, conduits par l'actuel secrétaire général, accusent, de leur côté, les organisateurs d'être derrière l'opération de vente de l'imprimerie de l'organisation et, des camps de vacances de Tigzirt et Sidi Fredj. Les empoignades verbales ont été également l'occasion pour les protestataires de dénier le caractère de membre aux organisateurs car, selon leurs dires, ces derniers, en l'occurrence les membres de la mouhafadha FLN de Tizi Ouzou, ne possèdent pas de cartes d'adhérents. Dans leur argumentaire figure la condamnation de l'ex-secrétaire général à 6 ans de prison. Par ailleurs, les opposants à la tenue de la réunion font porter la responsabilité des dérapages de ce jeudi au wali de Tizi Ouzou qui a, selon eux, autorisé ces derniers à tenir une assemblée générale qu'ils ont qualifiée d'illégale. Le climat de suspicion a plané sur les présents et même la présence d'un membre dit du bureau national n'aura pas pu remettre les débats dans leur cadre approprié. La réunion a finalement été reportée à une date ultérieure sous les mêmes empoignades. Ce climat tendu n'est cependant pas né d'hier mais, il a prévalu durant le temps de la structuration des bureaux communaux de cette organisation, dont la moitié reste encore à faire.