Deux sujets de films, un documentaire et un court métrage réalisés dans le cadre du Fnca. La Bibliothèque nationale d'El Hamma a accueilli, mercredi dernier, la projection de deux films, entrant dans le cadre de la formation continue du Festival national culturel du film amazigh. Le premier est un film documentaire de 26 mn et intitulé Les nattes de Beni Snous. Produit par l'association touristique Horizon des Andalous, il est écrit et réalisé par A.Djebbour de Tlemcen. Les objectifs pédagogiques de ce film, nous dit-on, sont: l'éducation et l'information culturelle et touristique à l'image, la mise en valeur les produits artisanaux qui attirent le tourisme, l'hommage à nos mères et à travers elles, à toutes les femmes algériennes pour leur savoir-faire et leurs sacrifices, le sauvetage de ce qui reste de notre patrimoine ne serait ce que par ce modeste travail, l'exposition à travers l'image, de la beauté de l'artisanat, des cités et des monuments d'histoire, les traditions populaires qui sont la richesse du tourisme, la connaissance d'une partie de notre identité culturelle, artistique et historique par nos jeunes et par autrui, et ce, dans un monde acquis au pouvoir du son et de l'image. «On rend aussi hommage à nos mères qui tentent de perpétuer ce travail artisanal très difficile, lequel tend à disparaître. C'est ce qui nous a motivés à faire ce film. L'argent est le nerf de la guerre. Je lance un appel pour que nos travaux soient, par ailleurs, subventionnés. Car la promotion de cet art passe, notamment par ce film...», nous dira le réalisateur. Le second film projeté est un court métrage de fiction de 9 minutes, intitulé Kif Kif. Il a été réalisé par le chevronné Aksi Imoula. C'est l'histoire d'un couple qui s'est enlisé au fil du temps dans la monotonie quotidienne des plus ordinaires mais qui connaîtra un coup de théâtre flagrant à la fin...Ce film a bénéficié, notamment des conseils artistique de Smaïl Merrouga et Yergui Mohamed, un autre jeune formé dans les différents ateliers de réalisation et qui, aujourd'hui, récolte les fruits de ces années d'apprentissage, haut la main, notamment lors du Festival du film amazigh où il remportera l'Olivier d'Or...«Sans bande sonore, il y a de la profondeur laquelle émane de ce silence qui traduit ce déchirement du couple», dira ce fin observateur doublé de scénariste. Pour info, le film devait être accompagné de musiciens sur scène pour une illustration sonore in vivo. Faute de musiciens, le réalisateur a choisi quand même de diffuser le film, quitte à le présenter ainsi, avec ce côté «lourd». Et d'indiquer: «J'ai joué au début sur la lenteur pour exprimer l'état d'âme des personnages.. Mon film a été réalisé grâce aux amis, sans grands moyens financiers. A l'exception d'une prise en charge pour le matériel de travail..»