Le ministre de la Santé, Amar Tou, n'a pas mâché ses mots pour fustiger le directeur de la santé de Constantine quant au retard qu'accuse le projet d'extension du CAC (centre anticancéreux). Alors qu'au niveau d'autres wilayas, la gestion des centres anticancéreux a nécessité 18 mois, sachant qu'il s'agit d'une simple extension de 62 lits, à Constantine, le directeur a demandé 30 mois. Ce qui n'a pas été du goût du ministre, présent à Constantine, jeudi dernier, lors d'une rencontre avec les responsables de la santé des quinze wilayas de l'Est. A ce sujet, le ministre, tout en affichant son insatisfaction, a promis de revenir à Constantine pour une visite spéciale et compte dépêcher une délégation comprenant des cadres de son département pour évaluer la situation et de trouver une issue à ce problème. Cela dit, Amar Tou ne manquera pas de souligner qu'à cause des conflits existant à l'hôpital universitaire de Constantine entre les chefs de service, les médecins et l'administration, l'exercice médical au niveau de la wilaya de Constantine est devenu presque impraticable, classant la capitale de l'Est au bas de l'échelle. La rencontre a duré toute la journée jusqu'à 20h. Le ministre a eu à s'exprimer sur une politique de la santé à l'horizon 2025, dont les tenants et aboutissants ont été abordés et validés par le Conseil des ministres, en présence du chef de l'Etat et pour laquelle une somme de 1900 milliards de dinars a été dégagée. Par ailleurs, le ministre a parlé de la création de postes budgétaires pour 6000 infirmiers et 3400 médecins. Sur sa lancée, et sur la trace de la stratégie de réforme, le responsable du secteur a indiqué la fermeture de 8 centres hospitaliers privés, qui n'ont pas respecté la loi. La fermeture va durer un mois en signe de sanction. Celle-ci peut être revue à la hausse si ces cliniques privées persistent dans leur politique. Dans la soirée de jeudi dernier, le ministre a dû inspecter certains projets au niveau des centres de santé de Constantine. Il est à noter que les responsables du secteur de la santé des 15 wilayas ont dû rendre compte de l'avancement des travaux relativement aux projets lancés et éventuellement les problèmes rencontrés.