Une semaine consacrée au rôle de l'art et de l'artiste, afin que le patrimoine soit jalousement préservé... La fête est terminée. Et une grande satisfaction se lit sur tous les visages. Tout est bien qui finit bien. Les participants et organisateurs étaient comblés. Les manifestations culturelles et artistiques qui se sont déroulées, au cours de la semaine écoulée dans la wilaya de Bouira, ont pris fin jeudi dernier. Une sacrée kermesse. Une rencontre qui a pu, le temps d'une semaine, faire sortir toute une région de son inertie culturelle et permettre aux centaines d'enfants de vivre de joyeux moments. Des dizaines d'artistes, peintres, musiciens, poètes et hommes de théâtre sont venus des quatre coins de l'Algérie, à la rencontre des enfants de Bouira et des amoureux de l'art. Tous ont fait montre de leur don. L'Orchestre symphonique national a marqué de son empreinte ce grand événement. La cérémonie de clôture lui a été confiée, dans une salle Errich, archicomble, mercredi dernier. Le rideau a été baissé sous des airs de musique, d'une beauté inextinguible. Aussi, les troupes théâtrales qui ont participé à ce colloque ont marqué, grandement, leur passage. Durant les journées du colloque, la salle Errich, jouxtant la bâtisse de l'Institut régional de musique, était pleine d'enfants. Des chérubins en quête de bonheur ont donné des représentations théâtrales et chanté en chorale. Ainsi, la troupe théâtrale El Chihab de la wilaya de Batna, spécialisée dans le théâtre pour enfants, ainsi que la troupe Ennour de l'Institut régional de musique de Bouira, ont excellé par leur talent. L'occasion a été donnée aussi aux enfants de se transformer en peintres. Au niveau de l'atelier de peinture, les artistes-peintres ont remis leurs pinceaux à ces petits artistes en herbe, qui ont peint, à leur tour, quelques motifs. Tous les moyens ont été mis en oeuvre afin de leur faciliter l'apprentissage. On notera, également, des ateliers d'art dramatique, de musique, mais aussi d'environnement. La direction de ce secteur n'est pas passée à côté de cet événement. Une riche esquisse a été dressée en vue de montrer la valeur et l'intérêt que l'on doit porter au milieu dans lequel nous vivons. A l'intérieur de l'Institut de musique, des tableaux ornaient les murs, oeuvres réalisées par différentes écoles des beaux-arts, entre autres, celle d'Azazga, wilaya de Tizi Ouzou, de Constantine et celle de l'Ecole nationale des beaux-arts d'Alger. De belles fresques ont ensorcelé plus d'un par leurs vives couleurs qui n'ont fait qu'illustrer la richesse d'un patrimoine pictural hors du commun, fait par des personnes qui maîtrisent avec art le pinceau et la palette. Par ailleurs, la 3e édition du Colloque national sur le rôle de l'art et de l'artiste dans l'éducation de l'enfant, n'a pas été privée de son aspect académique. Des conférences-débats ont été animées par des professeurs et des spécialistes dans le domaine de l'art, venus de différentes écoles et instituts. Différents thèmes ont été traités. Une semaine consacrée à l'art et à l'artiste, ainsi que leur rôle infaillible dans la promotion des générations afin que le patrimoine culturel et artistique soit jalousement préservé. Au fait, ce n'est plus de l'impossible, il suffit seulement de s'organiser autour d' une initiative sérieuse à même d'apporter une valeur ajoutée à tous les efforts consentis. Ainsi, le train de la culture et de l'art, à travers toutes les régions d'Algérie, redémarre vers un lendemain meilleur. Un lendemain dont les générations futures, dans leur diversité et leur particularité se reconnaîtront. Un simple repère qui servira de rassembleur à toutes les composantes socioculturelles.