27 étudiants et lycéens dont une fille ont trouvé la mort dans l'accrochage du 22 février 1957. «Le 19 mai 1956 les étudiants algériens, notamment les lycéens, ont démontré au monde entier l'amour qu'ils ont porté à leur patrie» c'est ce qu'a déclaré, hier, le moudjahid Ould El Hocine Mohamed Chérif, lors d'une conférence de presse qu'il a organisée à l'occasion de la journée commémorative du 52e anniversaire de la grève des étudiants. Ce rendez-vous a permis à ses compagnons d'armes d'apporter leurs témoignages. «Cette grève a démontré au monde entier l'attachement de l'élite algérienne à la Révolution du 1er Novembre et sa détermination à prendre part à l'action armée pour l'Indépendance» a souligné le colonel Si Baghdadi. Lui, qui avait rejoint le maquis à Khemis Miliana, alors qu'il était étudiant. Selon son témoignage, la grève des étudiants algériens, le 19 Mai 1956, est un événement historique dans le combat du peuple algérien contre le colonialisme. Pour sa part, M.Ben Saïd, membre de l'Organisation Secrète (OS) a indiqué que «cette grève est un saut qualitatif dans la contribution de l'élite algérienne au combat pour le recouvrement de la liberté et de la souveraineté nationale». L'intervenant a précisé que cette grève a démontré au monde entier que tout le peuple algérien avait la flamme de la liberté dans le sang, même les étudiants dont l'avenir leur paraissait radieux. M.Belaouda, soldat de réserve, a salué l'initiative de M.Ould El Hocine qu'il considère comme un acte d'entretien de la mémoire. «En toute honnêteté, l'adhésion des étudiants à la guerre de Libération, particulièrement au maquis, nous a donné un souffle et un courage extraordinaires». Après les témoignages émouvants, souvent entrecoupés par des soupirs ou des larmes, l'initiateur de la rencontre s'est longuement étalé sur les accrochages qui se sont produits lors de la guerre de Libération. L'accrochage du 22 février 1957 est resté indélébile dans sa mémoire. 27 étudiants et lycéens, dont une fille ont trouvé la mort dans cet accrochage. C'était une grande bataille. Plusieurs parachutistes ainsi que le lieutenant Guillaume, fils du général qui porte le même nom, ont trouvé la mort. Durant la conférence, l'orateur a mis en exergue la bravoure, le courage et l'intégrité de ses frères au maquis face aux campagnes militaires successives des forces armées coloniales. Suivant ses dires, pendant toute sa participation au combat libérateur, il portait toujours sur lui un petit carnet de route. Il mentionnait des noms, des dates et des lieux. Il racontait des événements, ses souvenirs et ses mémoires. Ce travail a débouché sur un ouvrage Au Coeur du combat. Sur une durée de presque huit ans, il a mobilisé bien des idées et des actions géniales, en plus héroïques pour un résultat qui n'est pas à la mesure de l'enjeu. Mais, compte tenu de tout cela, l'ouvrage de Mohamed Chérif Ould El Hocine, se veut un témoignage sous forme de récits authentiques. A ce titre, le livre est une contribution précieuse à l'écriture de l'histoire de la guerre de Libération nationale. Tous les présents, ont salué l'initiative de Ould El Hocine. C'est une première du genre, puisqu'elle s'est déroulée en dehors du cadre officiel.