Des centaines de citoyens de la commune de Chorfa sont encore privés des simples commodités de la vie sociale. Des villages restent, à ce jour enclavés. Le cas du quartier de Tojie, en est une preuve réelle. Un pâté de maisons, situé à la sortie est de la commune de Chorfa, à une cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya, souffre d'isolement. L'histoire remonte vingt ans en arrière. Depuis ces deux dernières décennies, les choses sont restées telles qu'elles. Un hameau de plus de 1000 habitants qui est dans la privation la plus totale. Manque de gaz de ville, un problème, dont souffrent actuellement au niveau de la wilaya de Bouira, huit communes. Absence de conduites d'eau, d'assainissement et d'éclairage public. Ce qui donne à ces maisons un aspect de bidonville. Pour cette localité qui constitue une grande agglomération sur les bords de la RN26, en plus de ces manques, s'ajoute l'absence des dos d'âne qui n'ont pas été réalisés, et ce malgré le danger que représente ce tronçon. Tout cela n'a fait qu'amplifier le désarroi des citoyens de cette bourgade, qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Dans une lettre adressée, au cours de la semaine passée, au wali de Bouira, les citoyens de Tojie ont remis en cause la politique adoptée par les responsables locaux. Les projets de réalisation des conduites d'eau sont à l'arrêt. Ajoutons aussi que les travaux sont à la phase finale, il reste juste quelques retouches. En vain, rien n'a été fait jusqu'au jour d'aujourd'hui. Plus loin dans leur requête, ils ont demandé des explications concernant la lenteur mais aussi l'arrêt des travaux quant à la conduite d'eau qui devait être achevée il y a des mois. La situation, que vit ce quartier, ne diffère point d'autres situations dans lesquelles sont plongées plusieurs localités à travers toute la wilaya. Une question se pose. Comment peut-on expliquer ce laisser-aller de la part des autorités censées veiller à ce que la communauté ne manque de rien? A Tojie, les citoyens affirment qu'ils sont à bout de patience. Devant ce silence, disent-ils, «inexpliqué» des concernés, le pire serait à attendre.