Près de 300 personnes au total ont été arrêtées à la suite des violences xénophobes qui ont éclaté la semaine dernière à Johannesburg, la capitale économique de l'Afrique du Sud, faisant 22 morts, a indiqué hier la police. ´´40 personnes ont été arrêtées dans plusieurs zones de l'East Rand´´ (banlieue est) dans la nuit de lundi à mardi après un nouvel accès de violence qui a fait trois blessés, portant le total des interpellations à 297, a déclaré le porte-parole de la police. La police avait indiqué lundi qu'au total, 22 personnes avaient été tuées lors de ces attaques de Sud-Africains contre des étrangers cherchant un emploi et elle avait fait état de 257 arrestations. Des centaines d'immigrants, qui se sont enfuis de leurs bidonvilles pour sauver leur vie alors que des habitants en colère attaquaient leurs masures, ont à nouveau passé la nuit dans des commissariats, a ajouté la même source. Des milliers de personnes ont été déplacées à la suite de ces violences qui ont débuté dans l'ancien ghetto noir d'Alexandra, le 11 mai avant de gagner d'autres quartiers pauvres de la ville et de ses environs. Les forces de police ont été renforcées pour faire face à ces accès de violence que le président Thabo Mbeki a qualifié lundi ´´d'attaques honteuses et criminelles´´. De nombreux Sud-Africains font porter aux immigrants la responsabilité de la forte criminalité et du chômage que connaît le pays. Les Zimbabwéens ayant fui leur pays, en pleine crise économique et politique, vers l'Afrique du Sud, sont estimés à 3 millions.