Sous l'effet de la drogue et de l'alcool, de jeunes délinquants sèment la terreur. Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 23h30, un groupe, au nombre de dix, sous l'effet de l'alcool et de la drogue, a investi l'immeuble Saoudi, à la rue Omar Benkadi, situé en plein centre-ville de Blida. Cet immeuble abrite des familles dont la majorité est constituée de seules, sans défense. Selon certains locataires, ils se sont réveillés et ont été pris de panique à cause du bruit et des cris de ces délinquants qui s'adonnaient à la drogue et à l'alcool à l'intérieur de leur immeuble. Ces derniers ont été surpris par un contrôle de routine de police qui les a poussés à fuir et à chercher refuge sur la terrasse de l'immeuble. Une fois sur la toiture, ces délinquants ont commencé à arracher les tuiles et à les lancer sur les agents de police. Stationnés en bas de l'immeuble, ces derniers sont restés immobiles, puis ont quitté les lieux en laissant les locataires sans défense face à ce groupe dangereux, armé de bouteilles de vin cassées qui est devenu, par la suite, incontrôlable. Ils ont vécu un véritable cauchemar et ce, durant toute une nuit. L'immeuble a été complètement saccagé. Certains locataires, qui habitent le dernier étage, se sont retrouvés sans plafond qui s'est effondré sur leurs têtes. Un locataire qui vit avec ses deux filles adolescentes, épuisé par une nuit blanche, nous dira en pleurant: «Où sont les autorités qui prétendent défendre les citoyens et assurer leur sécurité? Nous avons déposé plusieurs plaintes au commissariat de police contre ces délinquants qui investissent chaque nuit nos couloirs pour s'adonner à la drogue et à l'alcool et qui nous agressent chaque fois qu'on passe devant eux ; nous sommes touchés dans notre dignité par ces jeunes venus d'ailleurs mais, malheureusement, nos plaintes sont restées lettre morte et voilà le résultat.». Jusqu'à samedi matin, les morceaux de tuiles cassées étaient visibles sur toute la rue d'Alger où a eu lieu l'incident. Que s'est-il réellement passé? Pourquoi les services de sécurité sont repartis sans arrêter les fauteurs de trouble, en laissant derrière eux des familles seules, sans défense, livrées à elles-mêmes face à un groupe de délinquants capable de tout? Toutes ces questions restent posées par les citoyens.