Les services concernés ne possèdent aucun plan du réseau des canalisations de transport de gaz naturel et de pétrole. Les constructions érigées sur les tracés des canalisations de transport d'hydrocarbures ne sont pas encore connues. Le danger est réel. C'est une bombe à retardement. «Le programme d'action que nous allons élaborer vise à recenser les constructions érigées sur les tracés des canalisations» a annoncé, jeudi, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines devant les députés à propos de ce genre de constructions. Le hic, les services concernés ne possèdent aucun plan du réseau des conduites des canalisations du gaz naturel et du pétrole. «Ce programme touchera aussi la révision des conditions d'attribution des permis de construire à proximité des canalisations de transport d'hydrocarbures», souligne le ministre. L'explosion catastrophique au complexe GNL, en 2004, qui a failli emporter une partie de la ville de Skikda, semble ne pas inciter le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour empêcher ce genre de catastrophes. D'ailleurs, le programme en question sera discuté lors d'un conseil interministériel. Les constructions recensées devraient être délocalisées au même titre que celles de la ville da Hassi Messaoud. On estime le coût de la délocalisation de la ville de Hassi Messaoud entre 5 à 6 milliards de dollars. Ce programme prévoit la création d'une commission mixte qui proposera les mesures à prendre par chaque département ministériel. Il s'agit des ministères de l'Energie et des Mines, de l'Intérieur et des Collectivités locales, de l'Habitat et de l'Urbanisme, de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, et celui des Finances. «Le programme a pour objectif la révision des lois prévues pour le périmètre de sécurité des canalisations et la fixation des ressources financières destinées aux opérations urgentes de protection des installations énergétiques. Ce programme touchera aussi la révision des conditions d'attribution des permis de construire à proximité des canalisations de transport d'hydrocarbures», a souligné le ministre. Le règlement du problème de construction dans la périphérie des installations pétrolières dépend, notamment de la conjugaison des efforts des autorités locales. Ces dernières se doivent d'interdire les projets de logements et d'expansions urbanistiques dans la périphérie des installation pétrolière ou ceux traversant les tracés des canalisations de transport de pétrole et de gaz. A titre d'exemple, dix conduites de pétrole et de gaz traversent la wilaya de Relizane dont cinq gazoducs, deux pour le pétrole liquéfié, une pour les condensats et deux pour le pétrole brut. La plupart de ces canalisations, d'une longueur globale de 60km, ont été installées dans les années 60 et 70, précise le ministre. «3000 constructions traversant la périphérie des canalisations ont été recensées dans cette wilaya», a révélé M.Khelil. En réponse à une question sur les projets d'installations électriques dans la wilaya de Biskra, le ministre a affirmé qu'un centre de maîtrise à distance est en cours de réalisation. «Ce centre vise à couvrir l'ensemble du réseau de distribution d'électricité dans la wilaya qui a été dotée, ces dernières années, de lignes de moyenne et haute tension», a-t-il précisé.