S'agit-il d'un acte terroriste ou de «gangstérisme»? A moins que cela tienne des deux. Dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, vers 22h30, trois individus demandent à un chauffeur de taxi dans la wilaya de Béjaïa de les conduire à Souk El-Thenine. En effet, après quelques kilomètres de route sinueuse, les trois individus ont simultanément braqué leurs pistolets automatiques sur lui pour, ensuite, l'enfermer dans le coffre arrière du véhicule. Heureusement, le véhicule est tombé sur un barrage de Gendarmerie nationale au niveau du village Merouaha, commune de Kherrata. Pris de panique, les trois agresseurs tentent de faire demi-tour, mais les gendarmes soupçonneux leur ordonnent de s'arrêter. Le refus d'obtempérer des ravisseurs armés a incité les éléments de la gendarmerie à procéder à des tirs de sommation pour les contraindre à se rendre. Mais ceux-ci sortent du véhicule et fuient vers les zones boisées de la commune de Kherrata. Aucune information ne nous est parvenue sur l'identité des ravisseurs, mais cette tentative de rapt nous pousse à nous interroger. S'agit-il d'un acte de «gangstérisme» ou d'un acte terroriste? Difficile de répondre, car il peut s'agir des deux à la fois. Cela dit et selon les informations en notre possession, il se pourrait que les trois pistolets automatiques utilisés par les agresseurs fassent partie des quelque 500.000 armes de poing destinées à l'autodéfense.