La nouveauté de la rencontre d'Alger est cette volonté de placer l'industrie de l'assurance contre les défis liés à l'environnement. La problématique est à la fois simple et compliquée. Comment intégrer l'industrie de l'assurance dans l'environnement. Partant de cette problématique, 53 pays africains se rencontrent à partir d'aujourd'hui au Palais des Nations à Alger. La nouveauté de la rencontre d'Alger est cette volonté de placer l'industrie de l'assurance à l'avant-garde du processus de lutte contre les défis liés à l'environnement, auxquels est confrontée l'Afrique, plus que tout autre continent. Le président du comité d'organisation Abdelkrim Djafri, et le président de l'Union algérienne des sociétés d'assurance, Amara Latrous ont pris l'engagement de déployer tous les efforts et tous les moyens, afin que cette conférence se déroule dans les meilleures conditions. Selon le programme présenté par l'Union des assurances et de réassurance (UAR), qui organise cet évènement continental annuel, quatre sessions devraient être tenues. Ces sessions porteront sur «les risques environnementaux, présentation de la thématique», «modélisation des risques environnementaux», «prévention et allègement de la détérioration de l'environnement, initiative urgente» et «solutions de l'assurance pour les risques environnementaux». «Des dizaines de milliers de personnes par le monde sont frappées par les catastrophes liées à l'environnement. Leur coût, en constante croissance, se chiffre en dizaines de milliards de dollars chaque année», a souligné le chargé de la communication auprès de l'UAR. «Pour les pays africains, cela est d'autant plus grave que ces phénomènes frappent les rares infrastructures de production», a ajouté la même source. Les pays africains font face à de nombreux défis dans la recherche d'un développement durable économiquement, socialement, et sur le plan de l'environnement. Pour intégrer les considérations environnementales dans le processus de développement, le comité exécutif de l'Organisation des assurances africaines (OAA) s'est réuni, hier à Alger, pour préparer la 35e conférence de ladite organisation. La conférence qui a pour thème «les risques environnementaux et l'apport de la prévention et de l'assurance», s'étalera sur deux jours. Rappelons que sur les 53 pays du continent africain, plus d'une trentaine sont classés comme «des pays les moins avancés du monde». En 2007, plus d'un million de personnes ont perdu leurs moyens de subsistance en raison des pluies diluviennes et des cyclones qui ont frappé l'Afrique australe, indique l'ONU qui annonce que huit pays de la région et de l'Océan indien se préparent collectivement afin de répondre aux diverses catastrophes naturelles. Quant au marché africain des assurances, il progresse annuellement de 10%. Cette croissance est soutenue par les performances du marché maghrébin, et celui de l'Afrique du Sud. L'Organisation des Assurances Africaines (OAA) est une organisation non-gouvernementale reconnue par plusieurs gouvernements des pays africains. L'OAA a été créée en juin 1972. Les principaux objectifs de l'OAA sont la promotion de la coopération inter-africaine et le développement d'une industrie de l'assurance et de la réassurance saine, en Afrique.