Les malades, nécessitant des soins urgents et dont le rendez-vous médical obtenu n'arrange pas leur état de santé, peuvent aussi s'en approcher. La Commission nationale de la santé et des droits du malade (Cnsdm) est née. Comme son nom l'indique, cet organisme est venu pour apporter de l'aide aux malades qui rencontrent des difficultés d'accès aux soins dans les centres de santé. La Cnsdm a été créée au mois de mars 2007. Elle est mise sous l'égide de l'Académie de la société civile algérienne. Lors d'un entretien accordé à L'Expression, le président de cette commission, Abdelmadjid Si Bachir a estimé que l'institution qu'il préside «est mise en place pour assister et aider les malades, participer à l'évolution et à la redynamisation du secteur sanitaire national et mobiliser les compétences et les capacités nationales». Susciter et cultiver la culture de la solidarité sociale entre les différentes couches sociales au profit des nécessiteux, et créer les équipements et les moyens nécessaires, en est un autre objectif fixé par les fondateurs de la Commission nationale de la santé et des droits du malade. Mais dans quels cas, et de quelle manière, cette commission intervient-elle? Pour le premier responsable de cet organisme, les choses sont déjà claires. «Il faut tout d'abord savoir que le premier droit de la personne malade est de pouvoir accéder aux soins que son état nécessite, quels que soient ses revenus», estime notre interlocuteur, et de poursuivre: «Tous les acteurs de santé, les professionnels, les établissements et réseaux de santé, les organismes de prévention ou de soins, les autorités sanitaires doivent employer tous les moyens et les mettre en oeuvre au bénéfice de toute personne malade». A en croire notre interlocuteur, «toute personne ayant eu des difficultés à accéder aux soins dans les établissements de santé peut s'approcher de la commission pour une éventuelle aide». De même, «les malades, nécessitant des soins urgents et dont le rendez-vous médical obtenu n'arrange pas leur état de santé, peuvent aussi s'approcher de cette commission». S'agissant maintenant de la manière avec laquelle cette commission est susceptible d'intervenir, M.Si Bachir précise: «Nous pouvons aider le malade en sollicitant nos connaissances dans le secteur de la santé, que ce soit dans les cliniques privées ou publiques». Néanmoins, pour ses débuts, la commission se contente d'accompagner le malade jusqu'à ce qu'on s'occupe de son cas. Composée seulement de bénévoles, la commission nationale de la santé et des droits du malade «n'a pour seul objectif que de placer l'Algérien moyen, au centre de toutes les thématiques de santé, sans jamais prendre part aux querelles de chapelles, ni dénigrer qui que ce soit», précisent les membres de cet organisme dans un communiqué transmis à L'Expression. Il faut souligner enfin que le siège de la Commission nationale de la santé et des droits du malade est située au 102 boulevard Krim Belkacem, Alger. Pour le moment, elle est implantée dans cinq wilayas. Dans l'avenir, la commission compte ouvrir des bureaux sur tout le territoire national «afin de toucher le maximum de citoyens possible».