La santé des enfants et leur bonne nutrition sont des axes prioritaires dans la prise en charge d'un secteur stratégique, celui de la famille. Une importante enveloppe qui se chiffre en millions de dollars, sera consacrée dans le cadre du plan de soutien à la croissance économique, à améliorer la vie de la famille et particulièrement les enfants. C'est ce qu'a déclaré la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Djaâfar lors d'un colloque traitant du thème Santé et alimentation de l'enfant, bien-être et avenir de nos générations. Ce colloque coïncide avec la réunion de la commission mixte algéro-mauritanienne. Elle sera sanctionnée par la signature d'un programme exécutif de la convention de coopération pour la promotion de la famille, de la femme et de l'enfant. Cette enveloppe permettra un investissement sûr pour l'avenir de la société et de l'individu depuis son enfance. Mme Nouara Djaâfar a indiqué que «la santé des enfants et leur bonne nutrition sont des axes prioritaires dans la prise en charge d'un secteur stratégique, celui de la famille et de l'enfant». D'après des études menées l'année précédente, l'espérance de vie des Algériens est de 76,22 pour les hommes et de 77,2 pour les femmes. La longévité des Algériens est due à l'amélioration du niveau de vie des strates de la population. Le taux de natalité est estimé à 22,2% alors que le taux de mortalité est de 4,2%. La chute de mortalité, selon le professeur Jean-Paul Grangaud, est liée à la régression des maladies transmissibles. Quant au taux de mortalité maternelle, il est de 88,6 cas/ 100.000. La ministre a déclaré que «le but est de réduire ce taux d'ici 2015 pour arriver à 30 cas/100.000». Avant d'ajouter «le taux de mortalité chez les nouveaux-nés est de 24 cas/1000 naissances, alors que le taux d'accouchement en milieu assisté est de 96,5%.» En dépit de l'augmentation des infrastructures et du personnel de santé, l'accès aux soins spécialisés reste limité en milieu rural; le taux de mortalité maternelle et le taux de mortalité des moins de 5 ans sont toutefois en diminution, quoique leurs niveaux demeurent encore élevés relativement aux efforts jusqu'ici consentis. On observe ainsi une persistance et/ou une résurgence de la tuberculose et des maladies diarrhéiques. Pour sa part, le professeur Grangaud a souligné qu' «une étude (qui) a été faite sur des écoliers à Constantine indique que le taux de surpoids chez les enfants de cette région est de 14%». Il explique que le problème de surpoids est le souci de la nouvelle génération. Il est à noter que 26 programmes de prévention sont mis en oeuvre en coordination avec la politique nationale de santé. Ils se rapportent à la vaccination, à la protection de la santé de la mère et de l'enfant, de même qu' au VIH Sida.