Des spécialistes de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) ont souligné les progrès socio-économiques enregistrés par l'Algérie depuis l'élection du président Abdelaziz Bouteflika.Dans leur rapport intitulé "Perspectives économiques africaines 2008", présenté mardi à Paris, ces spécialistes ont insisté, dans le chapitre consacré à l'Algérie, sur les répercussions positives du Programme de soutien à la relance économique (PSRE) et du Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) sur les conditions de vie des citoyens et la prise en charge de leurs problèmes socio-économiques."Initialement estimé à 60 milliards de dollars, ce plan a été réévalué à plus de 140 milliards de dollars, budget auxquels s'ajoutent quelque 14 milliards destinés au développement des régions des Hauts Plateaux et du grand Sud", souligne le rapport qui indique que "l'action budgétaire vise à entretenir la croissance économique, en dotant le pays d'infrastructures adéquates afin d'améliorer le climat des affaires et d'inciter le secteur privé à s'impliquer davantage dans la relance de la croissance". Le rapport souligne également que le développement humain (santé, logement et éducation) connaît une nette avancée. Pas moins de 25,5 % de l'enveloppe sont destinés à l'habitat et au cadre de vie, sans compter les effets indirects des investissements dans les infrastructures (22,7% ). "Les pouvoirs publics se montrent déterminés à doter le pays de grandes infrastructures économiques et sociales. Des travaux d'envergure concernant l'autoroute Est-Ouest (1.200 km) ont été lancés, ainsi que des travaux ferroviaires sur des distances de voies analogues", lit-on dans le rapport qui estime que comparé à la décennie passée, le contexte social global s'est nettement amélioré. Le rapport insiste, par ailleurs, sur l'importance de l'action sociale de l'Etat. "Cette action sociale s'est située entre 5,5 % et 7,7% du PIB de 1999 à 2005. En ne considérant que le PIB hors hydrocarbures, ce chiffre passe de 10 à 13 % sur la même période", indiquent les spécialistes de l'OCDE. "La croissance économique, stimulée par l'embellie financière due à la hausse des recettes des hydrocarbures, s'est accompagnée, d'une amélioration spectaculaire de l'emploi", souligne le rapport qui cite les données de l'Office national des statistiques (ONS). Par ailleurs, le rapport précise que grâce à la réalisation des grandes infrastructures, le gouvernement se donne pour objectif de faire passer le taux de chômage en dessous de la barre des 10% d'ici 2009. Il représentait en 2005 un taux global de 15,3 %, contre près de 30% en 1999"Parallèlement à cette dynamique de création d'emplois, l'augmentation du salaire minimum garanti de 25%, à partir de janvier 2004, a permis un rattrapage de pouvoir d'achat, compte tenu de la relative modération de l'inflation, et sans compter l'intervention de plus en plus importante de l'Etat dans le revenu brut des ménages", notent les rédacteurs du rapport. Le rapport note également que le programme de construction d'un million de logements dans le cadre du PSRE, dont une grande partie a déjà été réalisée, a concouru à desserrer quelque peu la contrainte de la demande. " Le taux d'occupation par logement est passé de 7 personnes à 5, 5 entre 1999 et 2004, et il devrait se situer à 5 en 2009 après la réalisation d'un autre million de logements ", indique-t-on dans le document.