Plus de 40 infractions à la réglementation en vigueur ont été constatées, depuis le début de cette année, lors d'opérations de contrôle effectuées dans 400 pharmacies de la wilaya de Boumerdès, a-t-on appris de la Direction de la santé et de la population (DSP). «L'absence des pharmaciens sur leur lieu de travail et la désignation de personnes non qualifiées pour occuper leurs fonctions, avec toutes les conséquences graves pouvant découler d'une mauvaise lecture de la prescription médicale», figurent en tête de liste de ces infractions constatées, a indiqué la même source. Il est aussi relevé des «irrégularités dans les permanences de nuit ou hebdomadaires», et l'absence des règles en vigueur en matière d'hygiène et de stockage des médicaments. L'autre infraction soulignée par un médecin du secteur public de wilaya, est la création de laboratoires d'analyses au sein des pharmacies, un «phénomène en vogue à Boumerdès». Selon lui, ces pharmaciens prennent des échantillons sanguins de malades pour les transporter ensuite vers des laboratoires spécialisés de Rouiba et Réghaïa, avec le risque d'exposition «à une altération de leurs composants», a-t-il fait remarquer. Les résultats de ces «analyses ne peuvent être fiables à cause du temps mis dans le transfert des échantillons vers les laboratoires concernés», assure ce médecin, qui met également en avant le «coût décuplé qui devra être déboursé par le malade pour ce genre d'analyses». Un autre médecin chargé de l'inspection des pharmacies a expliqué que sa tâche suppose le «contrôle de tous les aspects liés à l'activité devant être exercée au niveau d'une pharmacie, dont notamment le contrôle des conditions d'hygiène et le respect de la nomenclature des produits autorisés à la vente», a-t-il fait observer. Les inspecteurs veillent également au «respect de la superficie légale autorisée pour abriter cette activité qui doit dépasser 50m²». S'agissant des dispositions prises pour lutter contre ce genre d'infractions, la DSP a assuré que des «notifications sont adressées aux concernés», dès la communication des infractions citées. Ces notifications sont suivies par des avertissements leur enjoignant de «procéder à la régularisation de leur situation avant qu'ils ne fassent l'objet d'une décision de fermeture ou d'un arrêt d'exercice de leur activité». Le «contrôle des pharmacies est quotidien et permanent», a relevé la même source, signalant que ces opérations sont effectuées de manière ´´inopinée´´ par une commission composée de neuf médecins et pharmaciens et «dotée de tous les moyens nécessaires (notamment le transport) pour mener à bien leur tâche au niveau de tout le territoire de la wilaya».