«Ce n'était pas lui que je voulais tuer, c'est un autre. La victime je ne la connaissais pas.» Tels sont les propos de B.Z., âgé de 22 ans, condamné hier, par le tribunal criminel de Annaba à la perpétuité pour homicide volontaire avec préméditation perpétré sur la personne de C.H., 17 ans. Les faits remontent au 22 décembre 2007, lorsque la police de Drean, wilaya d'El Tarf, a reçu un appel du secteur sanitaire, faisant état de l'évacuation d'un jeune atteint de plusieurs coups de couteau. Une instruction est ouverte. L'assassin est appréhendé au domicile familial. Le mis en cause a réfuté, dans un premier temps, les accusations portées à son encontre en adoptant la thèse de l'altercation avec la victime sans aucun mobile. Entre-temps, la victime succomba à ses blessures. Inculpé pour meurtre, l'accusé avoue avoir commis son acte par erreur, en déclarant s'être trompé de personne. Une erreur qui lui sera fatale puisqu'il sera condamné à la perpétuité sans aucune circonstance atténuante, en dépit de la plaidoirie de la défense, qui a plaidé l'amnésie partielle. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public, qui a requis la peine de mort, a démontré la préméditation d'autant qu'il y avait non-assistance à personne en danger. En effet, après avoir commis son forfait, l'inculpé s'en est allé sans aucun remords, laissant la victime mortellement touchée gisant dans une mare de sang.