Plus de 5000 CD, contenant les archives coloniales allant de 1944 jusqu'à 1962, seront distribués au grand public, le 3 juillet prochain. La vérité fera grand jour le 3 juillet prochain. A présent, le flou qui entoure la question des archives de l'époque coloniale, désormais ne fait point débat. Des enregistrements vidéo de l'époque coloniale datant de 1944 jusqu'au mois de juillet 1962 sont entre les mains de la Coordination nationale des enfants de chouhada. «Nous détenons les archives, nous allons les diffuser sur grand écran et publiquement, le 3 juillet prochain», a déclaré Khaled Bounedjma, président de la Coordination nationale des enfants de chouhada, jeudi dernier, à partir de la wilaya de Bouira, lors d'une rencontre regroupant les enfants de chouhada de la région. «Plus de 5000 CD seront distribués au public, pour que tout le monde connaisse toute la vérité sur l'histoire coloniale et les supplices du peuple algérien», a-t-il ajouté. «Toutes les preuves sont là», affirme M.Bounedjma. Des événements du 8-Mai 1945 jusqu'à la création du Gpra. «Ces archives serviront de pièces à conviction pour porter plainte contre la France pour ses crimes commis contre le peuple algérien», a soutenu le président de la Cnec. Concernant le rassemblement des enfants de chouhada qui aura lieu le 03 juillet prochain au stade de Zéralda, Khaled Bounedjma dira que le nombre de participants sera de 27.000 personnes. «Nous ne demandons que nos droits», dira M.Bounedjma. Abordant le volet social, le patron de la Cnec a soutenu que des familles de chouhada vivent encore sous le seuil de la pauvreté. Ces revendications seront exposées à la veille de la Fête nationale de l'Indépendance et de la Jeunesse. «Le 3 juillet, soit nous aurons tous nos droits, soit nous rentrerons chez nous», a-t-il ajouté. Khaled Bounedjma n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur l'administration, principale cause, selon ses propos, de la situation que vivent les enfants de chouhada. «L'administration est aujourd'hui notre seul ennemi», a-t-il enchaîné. «Si nos pères, hier, ont donné leur vie pour que vive l'Algérie, aujourd'hui c'est à nous de réclamer justice», soutient M.Bounedjma. «On ne va pas rester les bras croisés alors que des hauts cadres de l'Etat continuent à voler et à dilapider les biens du peuple». Sur sa lancée, Khaled Bounedjma a dénoncé les hauts cadres de l'Etat, détenteurs de la double nationalité, et qui sont toujours dans les hautes sphères de l'Etat. A cet effet, il a demandé à ce qu'ils soient relevés des postes-clés de l'Etat. Interpellé sur la question du troisième mandat, Khaled Bounedjma dira que «on ne peut pas annoncer un 3e mandat du moment que le président lui-même ne s'est pas prononcé».