M.Babès a révélé que le rapport sur les libertés économiques «sera très critique». Le Conseil national économique et social Cnes tiendra sa prochaine session le 27 janvier 2007. C'est ce que nous avons appris par la voix de M.Mohamed Seghir Babès, président de cette institution. «Le président Bouteflika procédera dans les prochains jours à la signature des décrets portant désignation des membres du Cnes. Cela permettra à notre institution de tenir sa plénière dans les délais», a-t-il déclaré à L'Expression. Cinq projets seront débattus lors de ce rendez-vous; ils traiteront des volets relatifs à la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance, les libertés économiques, le développement humain, et bien sûr le rapport de conjoncture pour le deuxième semestre 2006. Babès refuse d'évoquer le retard pris dans l'élaboration de ces documents. «L'exercice pour le deuxième semestre 2006 sera clos le 31 décembre, et la plénière se tiendra le 27 janvier. On a pris le soin de respecter les délais», souligne-t-il. Les rapports sont prêts, celui du développement humain sera présenté le 15 janvier à la presse: «C'est un rapport établi selon les normes Pnudiennes (du Pnud)», atteste-t-il. En effet le Pnud a mis à la disposition du Cnes et, à travers lui, des secteurs impliqués dans la préparation du Rapport sur le développement humain, l'expertise et la formation nécessaires pour que la méthodologie de calcul des indicateurs et le suivi des progrès réalisés soient appropriés par les services concernés. Les rapports nationaux élaborés sur la base de ces indicateurs et sous la double identité du Cnes et du Pnud vont jouir de la crédibilité nationale et internationale. «C'est un enjeu sur lequel nous avons énormément misé» estime M.Babès. Par ailleurs, nous apprenons qu'un haut responsable de la Banque mondiale se déplacera en Algérie, au courant du mois de janvier, avec une équipe pour prendre part au séminaire sur la corruption que compte organiser le Cnes le 20 du même mois: «Nous avons insisté pour associer le Cnes à cette rencontre afin d'impliquer d'une manière directe nos associés étrangers dans les nouveaux enjeux que le pays compte prendre» affirme Babès. L'objectif principal étant de briser l'embargo et informer les partenaires sur les réalités du pays, «qui sont souvent ignorées sciemment ou inconsciemment». Notons qu'une réunion de coopération a eu lieu à Alger récemment entre le Cnes et la BM. Elle a porté sur les éléments de la coopération à moyen terme entre les deux institutions et sur «l'architecture et la portée de l'instrument bilatéral qui doit la soutenir». Cette rencontre fait suite à une série de contacts engagés à l'initiative du Cnes et ayant pour objet la recherche des voies et moyens d'une coopération active avec la BM visant à accompagner la nouvelle dynamique impulsée par cette institution consultative. Cette nouvelle dynamique, vise selon M.Babès à «promouvoir les systèmes d'évaluation nationaux promus par le Conseil aux standards internationaux les plus avancés». Dans un autre chapitre, le président du Cnes, nous a révélé que le rapport sur les libertés économiques «sera très critique». «Nous avons enregistré beaucoup de défaillances dues à l'ouverture du marché et à la gestion de la nouvelle politique économique». Sans trop s'étaler sur les lacunes M.Babès atteste que les prochains rapport du Cnes s'intéresseront à des thèmes plus spécifiques. Citant dans son passage, la stratégie industrielle de M.Abdelhamid Temmar, le ministre des Partici-pations. Enfin, Babès pense qu'il faut «banaliser le rapport de conjoncture parce que dans les autres pays ces donnes sont fabriquées quotidiennement par les différents secteurs économiques».