Dans le programme tracé par le Conseil national économique et social, en collaboration avec la Banque mondiale, suite à l'accord signé entre les deux institution, en février 2006 et pour doter le Cnes des outils et techniques universelle d'élaboration et de réalisation des rapports d'une manière crédible et autonome, le Cnes a organisé un séminaire sur l'évolution et l'impact des politiques publiques, et la nécessité de tirer des enseignements sur ce qui donne des résultats et ce qui n'en donne pas. En effet selon M. Mohamed-Séghir Babès, ce séminaire est une préparation pour se doter des mécanismes d'analyse des politiques publiques et pour ce faire le Cnes compte sur l'expertise et le savoir faire de la Banque mondiale. Aussi l'objectif est de monter un système national d'évaluation des politiques publiques dédié à de grandes questions lourdes d'importance stratégique, comme le dispositif de lutte contre la pauvreté, de l'éducation et de la santé. Par ailleurs le projet a pour but de mettre à la disposition du Cnes et des secteurs impliqués dans la préparation des rapports sur le développement humain, la pauvreté, la situation des libertés économiques, la gouvernance, une économie fondée sur la connaissance, l'expertise et la formation nécessaires pour que la méthodologie de calcul et des indicateurs et le suivi des progrès réalisés soient appropriées et maîtrisées par les services concernés. A cet effet, les experts de la Banque mondiale auront à apporter une assistance au Cnes, et particulièrement en ce qui concerne les mesures d'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie. Sur ce point précis, le président du Cnes a tenu à préciser que c'est le Cnes qui a sollicité cette institution internationale afin d'apporter l'expertise nécessaire. Selon M. Babès, l'Algérie passe par une période de transition, et doit bâtir une économie hors hydrocarbures avec plusieurs stratégies, notamment la nouvelle stratégie industrielle, la mise à niveau des PME et l'amélioration du climat des affaires. Cependant, M. Babès a mis l'accent sur la nécessité d'impliquer la société civile qui doit s'organiser en réseau et, pour leur part, les services publics doivent être à l'écoute de cette société qui a son mot à dire. D'autre part, il a affirmé que le Cnes demande aux pouvoirs publics de donner plus de moyens pour qu'il y ait une évaluation annuelle du développement national sur tous les plans. En outre, et dans le même sillage, il a souligné que le Cnes, a installé cinq comités ad hoc pour le suivi, la mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne entré en vigueur en septembre 2005. Il sera également question d'un comité qui sera chargé du suivi du processus de négociations pour l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et un autre comité qui s'occupera d'évaluer la sécurité alimentaire.