Le chef du gouvernement qui animera aujourd'hui une conférence de presse, va certainement apporter de nouveaux détails sur ce sujet. En 2006, l'actuel chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avait soutenu avoir remis au président de la République une liste de ministres qui composeraient un nouveau gouvernement. La nouvelle avait fait la «Une» des journaux sans plus. Depuis, il répondait que le changement de gouvernement est «la prérogative du président de la République». Deux ans plus tard, M.Belkhadem fait la même annonce mais en 2008 et à moins de 9 mois de l'élection présidentielle, les conditions politiques ne sont plus les mêmes. Il y a bien donc des raisons politiquement logiques qui font que le chef du gouvernement annonce et confirme un prochain lifting au sein de son équipe, sans pour autant fixer la date de ce toilettage. Selon les observateurs de la scène politique, l'annonce d'un remaniement apparaît comme un avant-goût d'une relance de la vie politique gelée depuis des mois. Un dégel qui sera le prélude à une campagne pour la révision constitutionnelle, qui ne pourra dépasser la date butoir du 31 juillet. Il serait donc inapproprié d'entamer un dossier aussi important que celui de la révision de la Constitution dans un marasme politique. Il faut s'attendre alors à une relative accélération de la vie politique dans les prochains jours, cela d'une part. De l'autre, l'annonce du remaniement obéirait à des calculs strictement partisans relatifs au FLN. M.Belkhadem, qui animera aujourd'hui, une conférence de presse, va certainement apporter de nouveaux détails sur ce sujet. Il répondra certainement au pourquoi de ce remaniement. La déclaration de politique générale est-elle à l'origine de ce lifting? Le secrétaire général de l'instance exécutive a démenti l'information rapportée par la presse concernant la tenue du congrès extraordinaire au mois d'août. M.Belkhadem a fait savoir que cette question n'est pas encore tranchée.