Il y a huit ans, les Hollandais avaient raté deux penalties dans le match qui opposait ces deux équipes. Edwin van der Sar et Giovanni van Bronckhorst, derniers rescapés de l'Euro-2000 au sein de l'équipe néerlandaise, rêvent d'effacer, face à l'Italie (Gr.C) aujourd'hui, l'élimination des Pays-Bas, aux tirs au but face à la Squadra Azzurra, il y a 8 ans en demi-finales. Pourtant Sar et Gio ne veulent «pas parler de revanche». «Ce match est l'un des pires souvenirs de ma carrière. Et cela avait été vécu comme un traumatisme par tous nos supporteurs», avouait récemment le gardien de but, Edwin van der Sar. Et pour cause, les Oranje, qui dominèrent copieusement les Italiens, s'inclinèrent après avoir manqué deux penalties (par Frank de Boer et Patrick Kluivert durant les 90 premières minutes) et trois tirs au but (Frank de Boer à nouveau puis Jaap Stam et Paul Bosvelt). «Le match s'était terminé sur un 0-0 flatteur pour les Italiens, tant nous nous étions créé d'occasions. Nous étions la meilleure équipe ce soir-là», se souvient van der Sar. «Hélas, les séances de tirs au but sourient rarement aux Néerlandais. Personnellement, j'en ai vécu quatre dans ma carrière et j'en ai gagné une seule, cette saison en finale de la Ligue des champions avec Manchester United», poursuit le géant batave. Giovanni van Bronckhorst se souvient avec «tristesse» de ce match qu'il avait disputé en entier. Mais le mot «revanche ne fait pas partie de (son) vocabulaire». «Huit ans après, ce serait ridicule. Les joueurs ne sont, en grande partie, plus les mêmes. Et le contexte est différent», explique l'arrière-gauche. «A l'époque, nous étions favoris. Nous avions réalisé un excellent début de tournoi et nous jouions devant nos supporteurs. Lundi, en revanche, nous allons rencontrer l'équipe championne du monde qui part avec les faveurs du pronostic», assure l'ancien joueur d'Arsenal et du FC Barcelone, aujourd'hui au Feyenoord Rotterdam. «Pour beaucoup de nos supporteurs, en revanche, ce souvenir est encore vivace. Comme les défaites en finale des Coupes du monde 1974 et 1978, cette élimination en 2000 avait été ressentie comme un drame, se souvient van Bronckhorst. Mais je ne me nourris pas de souvenirs. Seul l'avenir m'intéresse.»