L'entraîneur batave va devoir faire face à de grosses critiques en cas d'échec. Le sélectionneur de l'équipe des Pays-Bas, Marco van Basten, a tiré des conclusions «satisfaisantes» des trois matches de préparation disputés par les Oranje avant l'Euro. Inventaire des plus et des moins. Plus. Edwin van der Sar. Le gardien de but, récent vainqueur et acteur majeur de la finale de la Ligue des champions avec Manchester United, est en grande forme. A 37 ans, «plus rien ne (le) perturbe». Face au Pays de Galles, dimanche à Rotterdam (victoire 2-0), il a fêté sa 125e sélection en arrêtant à nouveau plusieurs ballons chauds. «Edwin, par son talent et son expérience, est une source d'inspiration pour tous ses équipiers», assure van Basten. Moins. La défense. C'est le gros point faible de l'équipe néerlandaise. «Nous n'avons aucun défenseur de classe internationale», écrivait récemment le quotidien Algemeen Dagblad. «Personne ne sait quelle est la défense type des Pays-Bas. En fait, elle n'existe pas», commentait jeudi le futur entraîneur néerlandais du HSV Hambourg, Martin Jol. Effectivement, lors des matches amicaux, l'axe Mathijsen-Heitinga est apparu fébrile. Mais, affirme Van der Sar, «nous n'avons concédé que cinq buts en qualifications. C'est la preuve chiffrée que les défenseurs ne sont pas si mauvais». Et van Basten d'expliquer que plusieurs buts concédés l'ont été «d'abord parce que le milieu de terrain n'effectue pas bien son travail défensif». Une manière de protéger ses défenseurs qui n'a convaincu personne aux Pays-Bas. Moins. de Zeeuw-Engelaar, les inconnus. Dans son système 4-2-3-1 avec deux milieux défensifs, ces derniers sont Demy de Zeeuw et Orlando Engelaar, (quasi) inconnus sur la scène internationale. Le premier reste sur une saison médiocre avec l'AZ Alkmaar. Le deuxième, ancien attaquant, est l'une des révélations de l'année en Championnat des Pays-Bas avec le FC Twente. Mais ces deux pare-chocs défensifs ont-ils une carrure européenne? Réponse de van Basten: «Ils ont été excellents lors des matches de préparation». Ses contradicteurs estiment qu'un milieu récupérateur composé de Mark van Bommel et Clarence Seedorf aurait eu plus d'allure. Mes ces deux hommes ne veulent plus jouer tant que van Basten sera sélectionneur. Plus. Robben, homme de verre devenu fer de lance. Le joueur du Real Madrid fut, avec Wesley Sneijder, le meilleur Néerlandais des matches de préparation. Il y a un mois, il n'était pourtant pas certain de participer à l'Euro, après avoir été victime de cinq blessures en une saison sous le maillot du Real Madrid où il avait été transféré pour 36 millions d'euros l'été dernier en provenance de Chelsea. Le joueur affirme que sa rencontre avec un ostéopathe-il. Il y a quatre mois, a tout changé. «Je suis en forme et je me sens fort. Je suis sûr de faire un grand Euro», affirmait-il dimanche. Seule critique, son côté égoïste sur le terrain. Van Basten: «Arjen est comme ça, il aime le ballon. Il va tellement vite qu'il n'a pas toujours le temps de regarder autour de lui. Je lui pardonne, ses équipiers aussi, tant il nous apporte sur le plan offensif». Moins. L'énigme Van Nistelrooy. Où en est vraiment ‘Van the Man'? Meilleur buteur du Championnat d'Espagne en 2006-2007, le joueur du Real Madrid a été moins transcendant en 2008. Lors des récents matches amicaux des Pays-Bas, il a été invisible malgré un but face à l'Ukraine. Il ne semble pas physiquement au meilleur de sa forme mais van Basten, avec qui il s'était disputé après un Mondial-2006 raté, le considère comme son premier choix en attaque. «Ruud est toujours marqué de près et doit souvent jouer dans de très petits espaces. Même quand il ne marque pas, il libère des espaces pour ses équipiers», assure le sélectionneur.
