L'entraîneur italien assume et garde confiance en ses joueurs pour qu'ils réagissent. Le sélectionneur de l'Italie Roberto Donadoni, a défaut d'évoquer des changements dans son équipe au lendemain de la très lourde défaite face aux Pays-Bas (3-0) lors de l'entrée en lice à l'Euro-2008 (Gr.C), a expliqué mardi qu'il allait procéder à des «évaluations». «Cette défaite ne brise pas mes certitudes sur l'équipe, mais, clairement, elle va me conduire à faire des évaluations», a déclaré le technicien lors d'une conférence de presse tenue près de Baden, au sud de Vienne. «On va voir si on change quelque chose, il faut évaluer la condition physique de l'équipe, a-t-il précisé. Cette nuit, nous nous sommes couchés vers 3h30». «On doit repartir après cette défaite», a ajouté Donadoni, même s'il a admis que celle-ci était «la pire de ces vingt dernières années». «Cette rencontre n'a certainement pas été positive, mais elle doit être analysée dans son ensemble, a-t-il continué. Maintenant, il y a deux rencontres importantes qui nous attendent, et cette défaite nous donne aussi plein d'énergie pour ces matches où nous mettrons tout ce que nous avons pour nous refaire». La dernière défaite de l'Italie sur un tel score remontait à 1983, lors d'un match de qualifications pour l'Euro-84 face à la Suède (0-3 à Naples). Enphase finale d'une compétition majeure, il faut remonter à la finale du Mondial-70, lorsque les Azzurri s'étaient inclinés face au fabuleux Brésil de Pelé (4-1). La presse italienne, qui n'a naturellement pas été tendre mardi matin, s'est déjà mise à évoquer le retour de Marcello Lippi, le prédécesseur de Donadoni et vainqueur du Mondial-2006. «Honnêtement, je m'y attendais», a réagi le sélectionneur, ajoutant qu'il avait lu les gros titres de la presse et que ceux-ci n'étaient «évidemment pas des roses et des fleurs». Revenant sur la rencontre, Donadoni a par ailleurs refusé de dire que son équipe avait été dominée. «Ca, c'est votre jugement», a-t-il lancé à l'adresse des journalistes. L'équipe alignée était-elle la bonne? «Dire aujourd'hui que c'était la bonne ou la mauvaise équipe, cela n'a pas de sens, a-t-il répondu. Il n'y a rien qui prouve quoi que ce soit. Si le raisonnement c'est qu'on s'est trompé parce qu'on a perdu, c'est comme ça. Mais c'est bien trop simple». «Les joueurs avaient la volonté de renverser le résultat et ils se sont bien comportés, a-t-il poursuivi. Puis il y a eu le but du 3 à 0 qui nous a coupé les jambes». Quant à l'absence du milieu Daniele De Rossi qui aurait pu donner davantage de dynamisme au milieu, le sélectionneur a répondu qu'il avait fait «un choix»: «Daniele est un grand joueur et il a déjà joué avec Pirlo. Ce n'est donc pas parce que les deux joueurs seraient incompatibles qu'il n'était pas là, mais parce que j'ai fait un autre choix». De son côté, le président de la Fédération italienne (FIGC) Giancarlo Abete a évoqué une «page triste et amère pour chacun d'entre nous, et spécialement les supporteurs». «Buffon (le capitaine et gardien, ndlr) s'est déjà excusé auprès des supporteurs, a poursuivi le dirigeant. Mais je partage les paroles de Donadoni: après la défaite, nous devons repartir. Nous avons deux matches à notre portée».