Elle s'est remariée avec son complice, trois années après avoir accompli son forfait. Le tribunal criminel près la cour de Boumerdès a annoncé jeudi, la condamnation à la peine capitale à l'encontre d'une femme et de ses deux complices, accusés de meurtre avec préméditation sur la personne de son mari, perpétré il y a 14 années. Les accusés, l'épouse de la victime, et ses deux complices, son neveu et son amant ont tous été jugés pour trois chefs d'inculpation à savoir homicide volontaire et constitution d'une association de malfaiteurs et obtention d'un document avec de fausses informations ainsi que la dissimulation de corps. Outre ces trois prévenus, le fils de la meurtrière a, lui aussi, écopé d'une année de prison ferme, dans cette même affaire. Sa fille et l'un de ses proches ont eux, été acquittés du chef d'accusation de non-dénonciation et dissimulation de corps, a-t-on indiqué. Selon l'acte de renvoi du tribunal, cette affaire a été mise en lumière en juin 2007 quand les services de sécurité ont mis la main sur deux présumés, à l'issue d'une enquête lancée dans la commune de Bordj El Bahri dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. Durant l'instruction, les enquêteurs ont appris par la bouche même du premier mis en cause, et fils de la victime, que son père «a été assassiné en mai 1994, le jour de l'Aïd El Adha, par sa propre mère et ses deux complices». Il a aussi révélé que la «dépouille de son père fut enterrée dans la cour de leur domicile familial, sis à Bordj El Bahri», démentissant ainsi toutes les rumeurs qui circulaient à la suite de la disparition de son père, pris pour mort lors d'actes terroristes à Aïn Taya ou kidnappé par des terroristes. Se basant sur ces aveux, la police a fait la découverte macabre, le 24 juin 2007, lors d'une perquisition, d'un squelette humain à l'endroit indiqué. De son côté, la police a aussi retrouvé un fil en acier qu'elle a identifié comme étant «l'arme du crime». L'enquête menée par les services de la police judiciaire a aussi révélé que le mobile de ce crime réside dans la relation illégitime entretenue par l'épouse et l'ami de la victime qui se sont mariés par la Fatiha, trois ans après avoir commis leur forfait et ont eu trois enfants de cette union.