Faire face à une concurrence fondée sur la qualité et l'innovation. La consécration de la culture de l'intelligence économique (IE) au sein des institutions et la mise en place de dispositifs de contrôle pour faire face à une concurrence fondée sur la qualité et l'innovation, sont deux facteurs essentiels soulignés samedi par les participants au Colloque international sur la gouvernance des institutions et l'IE. A cet effet, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessaire coopération et l'établissement d'un partenariat pour promouvoir la compétitivité de l'entreprise. Ainsi, le conseiller culturel à l'ambassade de France à Alger, Georges Philippe, a souligné la nécessité d'un partenariat bilatéral et international «étudié et fondé sur des bases intelligentes.» Ce partenariat vise, selon lui, à relever les défis de la problématique de la sécurité alimentaire, des changements climatiques, des mutations économiques et technologiques et la propagation des maladies. Ce triple objectif implique un échange d'informations, de connaissances et d'expériences, a ajouté le conférencier. Le récent accord algéro-français cible le renforcement des échanges entre l'Algérie et la France dans des domaines prioritaires, dont la promotion de la formation et la maîtrise des TIC. Il rappellera les démarches des deux parties dans le partenariat en matière d'aménagement du territoire, de renforcement de l'économie et de l'accompagnement de l'Algérie dans le domaine des réformes de l'Université pour des formations adaptées aux besoins du marché et de l'économie. Pour sa part, le consultant économiste belge, Jean-Marie Rousseau, a confié à la presse, en marge de la rencontre, que «l'intelligence économique constitue un outil idéal pour la consécration de la compétitivité et de la qualité, ce qui permet d'entrevoir l'avenir économique et technologique». Il rappellera les mesures adoptées par plusieurs pays européens depuis les années 90 pour l'intégration de l'IE dans leurs institutions. Il a souligné l'importance de la création de cellules de contrôle et de compétitivité sur le marché et la formation des hommes. Pour sa part, l'expert marocain Mounir Rochdi a évoqué l'expérience de son pays en matière d'IE comme outil de promotion des grandes institutions. Cette expérience entamée durant les années 90 au Maroc a permis la création d'entités socio-économiques spécialisées en IE, outre la création d'un observatoire national de l'IE. L'expert a insisté sur l'appui à la formation scientifique et sur la mise en place d'un partenariat maghrébin pour concrétiser le processus de l'IE, de l'innovation et de la concurrence entre les entreprises des pays de la région. De son côté, le professeur universitaire tunisien, Karim Ben Kahla, a précisé que l'expérience de son pays dans le domaine de l'IE a contribué à la coordination des efforts de tous les acteurs dans les différents secteurs. Ce concept scientifique important a été, a-t-il dit, intégré dans les grandes institutions et dans le secteur du tourisme. L'universitaire ajoutera que l'Etat veille, quant à lui, à l'organisation, la préservation de la pérennité, la protection et le contrôle de ces institutions. Il a ainsi mis en relief le rôle du secteur touristique dans le soutien à l'économie tunisienne. Pour lui, la mise en place d'une stratégie de développement permettrait de faire face à la concurrence régionale et internationale.