Les Ibériques souffrent de savoir qu'ils vont affronter l'Italie en quarts de finale. La perspective d'affronter dimanche l'Italie en quart de finale de l'Euro-2008 inquiète l'Espagne, qui aurait préféré un autre rival pour vaincre la «malédiction des quarts» qui semble frapper la «Roja» en compétition internationale. «Ce n'est pas le rival qui me plaisait le plus pour les quarts, c'est une équipe très compliquée», a déclaré le sélectionneur espagnol Luis Aragones après la victoire mardi soir de l'Italie contre la France (2-0) à Zurich (Suisse). La presse espagnole rappelait, mercredi, l'amère défaite de la «seleccion» face à la «Squadra Azzurra», en quarts de finale du Mondial-1994 aux Etats-Unis, et le fait que l'Espagne n'a pas battu l'Italie en compétition officielle depuis...88 ans. «Oh mamma mia!», s'exclamait le quotidien El Mundo. «C'est l'ennemi invincible», estimait pour sa part le journal Publico, tandis qu'ABC soulignait la rage de vaincre d'une «Italie en hausse», après un début difficile à l'Euro. Les commentateurs espagnols rappellent, cependant que l'Espagne est en forme, qu'elle a battu l'Italie en match amical (1-0) en début d'année et que l'absence de Pirlo et Gattuso, suspendus, va handicaper dimanche l'équipe du sélectionneur Roberto Donadoni. Mais l'inquiétude est réelle, y compris parmi les supporteurs qui, dans un sondage express réalisé sur Internet par le quotidien El Pais étaient 60% à prévoir une défaite de leur équipe, mercredi matin. D'autant plus que le match aura lieu un 22 juin, jour considéré comme particulièrement «maudit» en Espagne, en raison de la longue suite d'éliminations de la «seleccion» en quarts de finale de grands tournois. A trois reprises, la «Roja» a été éliminée un 22 juin aux tirs au but en quarts de finale d'une compétition internationale: au Mondial-1986 contre la Belgique, à l'Euro-1996 contre l'Angleterre et au Mondial-2002 contre la Corée du Sud.