Le secteur bancaire algérien progresse bien, estime le président-directeur général des Banques populaires françaises. «Il est nécessaire de renforcer davantage les relations entre l'Algérie et la France dans le domaine des exportations et des investissements dans les deux sens», a estimé, jeudi, la ministre française de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, Mme Christine Lagarde. S'exprimant en marge d'une rencontre organisée à Paris, sur «L'investissement privé, vecteur de développement durable dans les pays du Sud», Mme Lagarde a souligné qu'il faut parvenir à «équilibrer les flux et développer des investissements croisés entre l'Algérie et la France». Tout en soulignant «l'attractivité du marché algérien» et la nécessité de renforcer les relations bilatérales, Mme la ministre a noté que le marché algérien «intéresse de plus en plus les entreprises françaises». Elle a, en outre, relevé que «la balance commerciale est aujourd'hui fortement constituée de matières premières du côté algérien, et de biens d'équipement et autres produits manufacturés du côté français». Mme Lagarde, qui fera partie de la délégation accompagnant aujourd'hui et demain le Premier ministre français, François Fillon, lors de sa visite en Algérie, se «réjouit» de se retrouver une nouvelle fois en Algérie. «Nous avons tant à faire ensemble», a rappelé la ministre qui a ajouté que sa participation à cette visite est pour elle «un honneur et un plaisir». Par ailleurs, le président-directeur général du groupe Banques populaires, Philippe Dupont, a relevé que «le marché bancaire algérien est en train de bien progresser». Abordé par l'APS en marge de cette rencontre économique, il a souligné: «Nous considérons que ce marché se développera davantage à l'avenir.» Dupont a renchéri en disant: «Incontestablement, nous sommes dans un marché très dynamique et nous souhaitons accompagner les entreprises algériennes encore plus.» Cette rencontre, organisée par l'Institution financière de développement Proparco, a réuni un panel de banquiers français et africains qui ont souligné l'importance de l'Afrique, aujourd'hui, «un continent porté par un dynamisme de plus en plus grand, qui se caractérise par une certaine stabilité et un taux de croissance de 5,5%», comme l'avait indiqué la ministre Mme Lagarde, dans son allocution. Cette dernière a également souligné que l'Afrique est devenue «une priorité» pour la France. Ce pays va consacrer, dans les cinq prochaines années, quelque 2,5 milliards d'euros pour le développement des micro-crédits et des PME en Afrique. Qualifiant ce continent de «véritable réservoir de dynamisme et de croissance», elle considère fortement que «l'Afrique représente une formidable opportunité pour la France et l'Europe en général». De nombreux responsables de banque ont mis à profit cette rencontre économique pour présenter leurs expériences respectives en matière de développement et d'implication dans des projets de partenariat et d'association avec des entrepreneurs des pays du Sud. Ils ont souligné la nécessité de renforcer davantage les relations avec le secteur privé des pays émergents, qui peut, selon eux, contribuer, avec le secteur public, à la création de richesses et d'emplois. Concrétisant une part de tous ces voeux de coopération, Charles Milhaud, président du Groupe Caisses d'épargne, a annoncé que des démarches sont en cours avec un partenaire privé local, pour s'installer en Algérie.