Le marché bancaire algérien présente de plus en plus d'attraits aux investisseurs, particulièrement français. C'est dans ce contexte que le président-directeur général du groupe “Banque populaire”, Philippe Dupont, a estimé, le week-end dernier, en marge d'une rencontre organisée à Bercy sur le thème “l'investissement privé, vecteur de développement durable dans les pays du Sud” à Paris que “le marché bancaire algérien est en train de bien progresser grâce à une intermédiation qui est de plus en plus active. Nous, qui sommes implantés en Algérie, depuis 2000, nous considérons que ce marché se développera davantage à l'avenir”. Et d'ajouter qu'”incontestablement, nous sommes dans un marché fortement dynamique et nous souhaitons accompagner davantage les entreprises algériennes”. Il serait utile de noter que la rencontre, organisée par l'institution financière de développement “Proparco” a réuni un panel de banquiers français et africains qui ont souligné l'importance que représente aujourd'hui l'Afrique, “continent porté par un dynamisme de plus en plus grand, qui se caractérise par une certaine stabilité et un taux de croissance de 5,5 %”, comme l'avait souligné la ministre française de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, Mme Christine Lagarde, à l'ouverture des travaux. La ministre française a également souligné que l'Afrique est devenue “une priorité” pour la France. Cette dernière va consacrer, dans les cinq prochaines années, quelque 2,5 milliards d'euros pour le développement des micro-crédits et des PME en Afrique. “L'Afrique représente une formidable opportunité pour la France et l'Europe en général, car ce continent est un véritable réservoir de dynamisme et de croissance”, a-t-elle indiqué. De nombreux responsables de banques ont présenté leurs expériences respectives en matière de développement et d'implication dans des projets de partenariat et d'association avec des entrepreneurs des pays du Sud. Ils ont souligné la nécessité de renforcer davantage les liens et les relations avec le secteur privé des pays émergents, qui peut, selon eux, contribuer avec le secteur public à la création de richesses et d'emplois. Charles Milhaud, président du groupe Caisses d'épargne, a annoncé que des démarches sont entreprises, en collaboration avec un partenaire privé local, pour s'installer en Algérie.