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Entre intégration et ouverture
Système bancaire maghrébin
Publié dans Le Maghreb le 14 - 07 - 2008


Une plus grande intégration du système bancaire maghrébin, tel est l'objectif des autorités financières maghrébines. Dans ce contexte, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Taoufik Baccar, a affirmé qu'il appuyait toute initiative qui vise une plus grande intégration. Il estime que cette intégration est nécessaire dans la mesure où il est aujourd'hui important de mettre en place un système bancaire et financier maghrébin capable de faire face à la concurrence, de mobiliser l'épargne et l'investissement. De tels objectifs, a-t-il souligné, nécessitent l'intensification des efforts aux fins de se prémunir des crises internationales, de consolider les systèmes financiers maghrébins et d'enraciner la culture de la transparence. Par ailleurs, et en marge d'un un colloque sur "la crise financière mondiale et ses impacts sur le secteur bancaire et financier maghrébin", le président du conseil d'administration de l'Union des banques maghrébines, Othman Ben Jalloun, a affirmé que la promotion de la coopération maghrébine dans les domaines financier et bancaire exige la mise au point d'une stratégie régionale devant favoriser la coordination entre les systèmes bancaires de la région. Il faut savoir que dans le contexte de l'intégration économique du Maghreb, les grandes manœuvres ont commencé entre les banques algériennes, marocaines et tunisiennes pour se positionner sur ce vaste marché régional de plus de 81 millions de clients potentiels, qui pèse près de 195 milliards de dollars de PIB.Cette stratégie d'intégration régionale répond à une volonté commune, comme le prouve la récente décision prise à Tunis par le Conseil des ministres maghrébins des Finance, de fonder une banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur, dont l'assemblée générale constitutive est prévue pour le premier trimestre de 2007. Ses objectifs visent l'édification d'une économie maghrébine compétitive et intégrée, la réalisation de projets mixtes et la promotion des échanges commerciaux intermaghrébins, ainsi que le renforcement des investissements et de la libre circulation des capitaux entre les pays membres. La compétitivité interbancaire et la concentration du secteur dans chaque pays du Maghreb incitent déjà les établissements à s'ouvrir sur l'extérieur, en créant des extensions en Afrique du Nord et subsaharienne, de même qu'en Europe. Une telle offensive engendre l'émergence de puissants groupes bancaires en réponse à l'internationalisation de leur clientèle et à la nécessité de gagner des parts de marché au-delà de leurs frontières naturelles. Attijariwafa Bank et BMCE Bank (Banque marocaine du commerce extérieur), tous deux du royaume chérifien, illustrent bien cette nouvelle configuration bancaire. Attijariwafa Bank, contrôlé à hauteur de 14,5% par le groupe espagnol Santander, constitue l'un des poids lourds du secteur bancaire marocain avec 27% des parts de marché des dépôts et 23% des crédits (total de bilan de 14,7 milliards de dollars). Après avoir repris, en novembre 2005, 33,54% du capital de la Banque du Sud, à la suite de sa privatisation par l'Etat tunisien, le groupe Attijariwafa Bank contrôle désormais 53,54% de l'établissement rebaptisé la Banque Attijari de Tunisie. Pour sa part, le groupe BMCE Bank, qui appartient respectivement à 10% et 2,77% aux groupes français CIC et portugais Banco Espirito Santo, a racheté, en 2005, via sa banque d'affaires BMCE Capital (une quinzaine de filiales), 50% d'Axis, un groupe tunisien de conseils et d'études financières, devenu la banque d'affaires Axis Capital Tunis en juin 2006 (corporate finance, private banking, trading). Déjà implanté en Afrique subsaharienne, soit au Mali et au Congo-Brazzaville où il contrôle des établissements bancaires de premier ordre, le groupe BMCE Bank a ouvert, en 2003, sa banque d'affaires (BMCE Capital) à Dakar, au Sénégal, et poursuit des visées très précises au Cameroun, au Gabon et en Côte d'Ivoire. Attijariwafa Bank et BMCE Bank ont aussi demandé leur licence bancaire pour exercer en Algérie, car ils y ont des ambitions clairement déclarées. Ils ont également commencé à prospecter le secteur bancaire de la Mauritanie. Par contre, le système bancaire en Tunisie (3% du PIB en 2005) vit encore à l'heure des assainissements et restructurations. Les autorités continuent donc d'encourager des rapprochements bancaires, comme cela avait été le cas entre l'Union internationale des Banques et la Société Générale ou l'Union Bancaire pour le Commerce et l'Industrie et BNP Paribas, par exemple, à la plus grande joie des opérateurs français tous deux majoritaires. Avec vingt établissements de dépôts, deux banques d'affaires, huit banques offshore et neufs bureaux de représentation de banques étrangères et de services financiers, le paysage bancaire tunisien est encore sous la coupe de l'Etat qui contrôle 45% des actifs, par le biais de participations majoritaires et minoritaires dans diverses institutions. Si Amen Bank (8,8% des dépôts et 8,4% des créances) est détenue par des capitaux tunisiens, les autres banques privées sont sous contrôle étranger (essentiellement français) avec des actionnaires majoritaires (28,5% des dépôts et 25,5% des créances) et minoritaires (21,5% des dépôts et 19,5% des créances). Pour sa part, le marché bancaire algérien est dominé par six banques publiques représentant plus de 90% des parts de marché, avec près de 1 100 agences. Les taux de bancarisation sont nettement plus faibles qu'en Europe. La marge de progression est donc forte pour les banques locales. Douze banques privées à capitaux français, américains, arabes (Bahrein, Jordanie, Koweït, Liban) y sont d'ailleurs déjà installées avec plus de 130 agences, dont la Société Générale, BNP Paribas, le groupe Natexis Banques Populaires qui mènent des activités de banque universelle et l'américaine Citibank (affaires pétrolières et immobilières). Le tissu bancaire algérien a été enrichi de la britannique HSBC, de la banque d'affaires française Calyon. Le concours des banques algériennes au financement de l'économie demeure encore faible, avec moins de 30% du PIB (environ 24 milliards de dollars), même si le volume de crédits augmente de plus de 20% par an (85% concernent le secteur privé). Les établissements regorgent donc de liquidités avec un marché enregistrant un fort taux de croissance des actifs bancaires. Mais les banques, en particulier publiques, doivent encore régater avec la mauvaise qualité des portefeuilles de crédits.

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