C'est sous le thème «Ensemble rendons le monde plus sûr» que s'est ouverte hier, la 2e édition du Salon algérien des risques industriels (Sari) à la Bibliothèque nationale d'El Hamma. Cet événement organisé biannuellement, arrive à un moment plus que propice, et ce en raison de cette «série noire» d'accidents industriels constatés ces dernières années, notamment ceux des secteurs pétrochimiques, gaziers et hydrauliques. Il y a eu, en effet, l'explosion du gazoduc de Skikda, Hassi R'mel et celle du complexe Fertial (ex-Asmidal) dans la zone industrielle d'Arzew. Autre fait, autre lieu, la collision de Lakhdaria, due au télescopage d'un train de transport de marchandises et une locomotive, ou encore celui de la foudre qui a provoqué un incendie au niveau de l'unité des transports des carburants de Sonatrach, ce qui a conduit à l'explosion d'un bac à pétrole de 5000m3 à Béjaïa. Ces incidents, de plus en plus nombreux nécessitent une prise de conscience réelle du facteur risque et surtout de son analyse et sa gestion, d'autant plus que les investissements étrangers reprennent en Algérie et que le baril de pétrole frôle les 150 dollars. C'est tel un outil d'information, de sensibilisation et de formation que se présente donc cette deuxième édition du Salon algérien du risque industriel. Elle permettra ainsi de rencon-trer des industriels algériens et étrangers, d'exposer et d'assister à des forums et des conférences sur les risques industriels. Ce Sari a été organisé sous le patronage du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, en partenariat avec les plus grosses pointures du secteur, à savoir le Bureau Veritas, Acef, GTZ et Ineris. Pour le directeur global et coordinateur régional Reme/GTZ, de la Gesellschaft für technische Zusammenarbeit (GTZ), Josef Seitz, cet événement est une «opportunité pour soutenir le projet Reme/GTZ». Ce projet intitulé Réseau des entreprises maghrébines pour l'environnement prévoit une mise à niveau environnementale et le renforcement de la compétitivité en tenant compte de l'environnement et du rendement de point de vue écologique. Ce dernier a également précisé que «la thématique du risque ne touche pas seulement la technique et les technologies, mais aussi l'aspect social, de par les catastrophes qu'il provoque». Dans cette optique, quoi de plus logique que d'organiser une rencontre où les professionnels des secteurs concernés échangent leurs expériences sur la thématique du risque industriel, technologique et environnemental. Autre organisme participant à cet événement, l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). Pour Bernard Piquette, directeur adjoint de le section des risques accidentels, «l'objectif de cette rencontre est de contribuer à l'amélioration de la sécurité en Algérie et faire progresser la connaissance et la culture du risque». Au programme de cet événement qui s'étalera sur 3 jours, des conférences-débats, des ateliers, des forums seront animés par des spécialistes.