Il a été relâché dans la région entre les Ouadhias et Agouni Gueghrane. Ahcene I., ce jeune entrepreneur et cogérant de l'entreprise de carrelage à Aït Toudert dans les Ouacifs, a été libéré par ses ravisseurs dans la nuit de mercredi au jeudi dernier. Ahcene I qui paraissait fatigué certes est, cependant, sain et sauf selon des sources. Il a été relâché dans la région des Ouadhias exactement entre les Ouadhias et Agouni Gueghrane au sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Nos sources affirment que «certainement une rançon a été payée», l'on pense que la famille a dû payer environ 400 millions de centimes. Selon les mêmes sources, «les ravisseurs avaient pris l'attache de la famille et dans un premier temps auraient demandé une rançon d'un milliard de centimes puis après "négociations" toujours par téléphone les ravisseurs se seraient contentés de 400 millions de centimes». Rappelons que le jeune entrepreneur Ahcene I, avait été enlevé durant la nuit de mardi au mercredi dernier entre son unité de carrelage sise à Aït Toudert et son village lzarroukène. Pour certaines sources, Ahcene I avait tenu d'abord à raccompagner ses ouvriers chez eux avant que de rentrer chez lui et c'est là qu'il a été intercepté par une bande de six terroristes armés de kalachnikovs et qui l'ont emmené avec eux vers une destination inconnue. En réalité, seule la victime saura dire la vérité mais en pareil cas il est certain qu'il réservera ses premières déclarations aux forces de sécurité. Par ailleurs, l'autre jeune kidnappé, B.Mourad de Berkoukas à Maâtkas n'a pas encore été relâché par ses ravisseurs. Certes, sa famille, et c'est naturel, respecte le silence pour ne pas porter préjudice aux «négociations» apparemment en cours avec les ravisseurs. Nos sources affirment que les kidnappeurs auraient approché par téléphone la famille et, dans un premier temps, avaient juste informé l'un des frères du kidnappé que «Mourad est malade», «puis il semble que lors d'un second appel ils auraient demandé une forte somme. Les uns vont jusqu'à affirmer que les ravisseurs auraient exigé au moins deux milliards de centimes alors que d'autres se refusent â donner le moindre chiffre». Une chose est sûre c'est que les ravisseurs ne sont pas des enfants de choeur et ils ne font pas dans le sentiment. Pour eux, il s'agit de ramasser le maximum d'argent et vite. Des analystes expliquent, ces enlèvements par le fait que les ravisseurs, généralement des éléments du Gspc, recourent à ces actions pour deux raisons: premièrement pour se faire une cagnotte et deuxièmement pour essayer de faire baisser la pression sur d'autres groupes quand ils sont aux prises avec les forces de l'ordre. Une chose est certaine c'est que la wilaya de Tizi Ouzou bat le triste record des kidnappings avec au hit parade la commune de Maâtkas qui à elle seule compte neuf enlèvements. D'ailleurs la wilaya a perdu plusieurs entrepreneurs notamment ceux qui résident dans les villages et hameaux isolés; ces entrepreneurs ont préféré aller sous d'autres cieux plus cléments, il est temps que les pouvoirs publics se penchent sur ce phénomène et fassent quelque chose. La première de ces actions est la réouverture des brigades de gendarmerie là où elles ont été délocalisées et l'ouverture d'autres brigades là où elles n'existent pas. Il y a réellement urgence.