La Gendarmerie nationale a saisi en 2007, 1791kg de kif traité et 2604 plants de cannabis dans 18 affaires judiciaires mettant en cause 32 personnes. La célébration de la Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie a été célébrée comme il se doit à Béjaïa. Outre les activités de sensibilisation initiées par-ci par-là par le mouvement associatif, il y a lieu de reconnaître l'effort de la radio Soummam qui a consacré un non-stop à l'événement. A coups d'émissions successives, les animateurs de la radio ont su faire parler les différents acteurs de la lutte donnant même la parole aux victimes. L'action des services de sécurité dans la lutte contre les stupéfiants n'a pas été en reste puisque les corps de sécurité dans leur ensemble ont exploité les tribunes qui leur ont été offertes pour donner les chiffres. La Gendarmerie nationale a fait état de la saisie de 1791kg et de 2604 plants de cannabis et de 18 affaires judiciaires mettant en cause 32 personnes. Ceci pour l'année 2007. Durant le premier semestre de l'année 2008, on parle de 18 affaires judiciaires impliquant 15 personnes et de la saisie de 17kg de kif traité. La sensibilisation et l'information des citoyens aux dangers de la consommation des stupéfiants ont été au centre des préoccupations à Béjaïa. Des associations culturelles, sportives et religieuses ont été mises à contribution pour faire passer le message. Plusieurs chapiteaux ont été réservés à l'affichage des tableaux et autres pancartes sur le phénomène de la drogue. Il s'agit aussi de vulgariser le nouvel arsenal juridique développé par les autorités algériennes aussi bien dans son volet préventif que répressif. L'association Etoile culturelle d'Akbou s'est jointe à la fondation Friedrich Ebert, une ONG allemande, pour organiser, hier et avant-hier, des journées de sensibilisation destinées aux leaders associatifs et au grand public. Projection de film documentaire, débat avec les spécialistes en la matière, Akbou aura été un autre centre d'intérêt pour l'événement mondial. La consommation de la drogue à Béjaïa n'est pas un phénomène nouveau. Les saisies opérées régulièrement par les services concernés témoignent d'une ampleur inquiétante. Le mouvement associatif qui s'est, certes, mobilisé pour l'événement, n'arrive toujours pas à limiter les dégâts. L'absence de moyens est de ce fait mise en avant pour expliquer cet échec reconnu à demi-mots. La répression ne peut à elle seule constituer une réponse à un fléau aussi dangereux que la drogue dans toute sa variété. D'où la nécessité de multiplier les efforts de sensibilisation et d'information. Le contact direct avec les personnes touchées par le fléau est la meilleure manière de lutter contre la toxicomanie. Notre pays qui fut un espace de transit tend à devenir un producteur. A Béjaïa comme un peu partout ailleurs, cette transformation se remarque à travers les saisies récurrentes de la police et de la gendarmerie. 2604 plants de cannabis ont été anéantis par la gendarmerie. Une performance qui indique clairement l'importance de la production qui prend forme. Quant à la consommation, un tour dans les quartiers des centres urbains et des villages vous éclairera sur l'ampleur prise par le phénomène.