C'est au paisible hôtel du «Mas des planteurs» à Zéralda que le professeur Chems Eddine Chitour, professeur à l'Ecole polytechnique d'Alger ainsi qu'à l'université de Toulouse (France), a établi ses quartiers depuis maintenant près de deux semaines. C'est dans ce sympathique endroit, loin des lampions que se déroule la dernière session d'une PGS (post-graduation spécialisée) en économie de l'énergie. Les doctorants sont au nombre de trente (20 pour la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et 10 pour Sonelgaz). Cette PGS a vu le jour par un décret exécutif interministériel et compte 5 sessions de 100 heures chacune. Elle consiste en l'élévation de niveau des compétences algériennes. Et les séminaristes y entrent comme dans un couvent. «C'est ce que l'on appelle des sessions bloquées. On pense énergie, on boit énergie, on mange énergie et on respire énergie», nous lance d'un air malicieux le professeur Chitour. C'était probablement pour nous décrire «l'austérité» mais surtout le sérieux de ce type de regroupement. L'atmosphère était plutôt détendue et bon enfant. Une manière de joindre l'utile à l'agréable. «Nous voulons mettre les compétences algériennes au service de l'Algérie. J'aimerais tant enseigner aux jeunes Algériens ce que je peux transmettre aux étudiants français à l'université de Toulouse.» Le professeur est toujours à la pointe du combat, même si quelquefois il doit faire face à quelques difficultés. Cette dernière session de cette PSG conforte cette option. Il lui a programmé un intervenant de marque: M.Sadek Boussena, ancien ministre de l'Energie, actuellement professeur associé à l'université de Grenoble.