Les jeunes aujourd'hui pourront joindre les établissements de formation par choix et non par contrainte. Dans le but d'appuyer la réforme de la formation professionnelle en Algérie qui constitue un domaine de coopération déterminant pour le développement des ressources humaines, 1000 stagiaires ont été formés dans 13 établissements d'enseignement professionnel. Le programme de formation a ciblé six domaines. Cette expérience entre dans le cadre d'un programme de partenariat franco-algérien intitulé «pilotage et ingénierie de la formation professionnelle». Le superviseur du projet, Pugin Jean, a souligné hier lors de la cérémonie de clôture de ce projet que «ce programme porte sur la mise en adéquation de l'offre et de la demande de formation». Il s'agit de répondre aux nouveaux besoins des entreprises concernant la qualification professionnelle et l'évolution des compétences. Pugin Jean a indiqué que «655 instituts d'enseignement professionnel seront créés pour former 655.000 élèves». Dans le cadre du même programme, 15 formateurs ont été formés en gestion et en management, dans le but de former les directeurs d'établissements d'enseignement professionnel. En plus de leurs devoirs, ces derniers auront la charge de superviser et de gérer leurs établissements. Le projet «pilotage et ingénierie de la formation professionnelle» a commencé ses travaux en 2004. L'orientation de l'Algérie vers une économie de marché a engendré de profondes mutations économiques. La signature fin 2001 de l'Accord d'association avec l'Union européenne prévoit l'intégration du marché algérien dans la zone Meda de libre-échange économique. Ce programme engage l'Etat algérien dans une véritable mutation économique fondée sur des principes nouveaux et la mise en oeuvre de modalités modernes. Pugin Jean a expliqué que le projet contient trois composantes. La première a pour but d'appuyer la modernisation du dispositif institutionnel, portant sur les mécanismes de financement de la formation professionnelle, de l'information et l'orientation, et du programme d'études et de recherche sur les métiers et les qualifications. La seconde comporte une assistance à l'ingénierie de la formation professionnelle, et porte sur la formation de conseillers en formation continue, la mise en place d'un système de bilan de compétence et le développement de la formation à distance. La troisième cible le management du projet et a pour but de suivre l'exécution du projet à travers les activités de conduite, de gestion de son exécution technique et financière, de communication et d'évaluation. Selon lui, il s'agit de dynamiser les entreprisses pour qu'elles améliorent leur niveau compétitif et concurrentiel, au plan national comme au plan international, ce qui nécessite le renforcement des compétences, facteur-clé pour l'amélioration de la compétitivité des entreprises. Le projet a concerné tous les acteurs du système national de formation et d'enseignement professionnel, y compris les établissements privés de formation professionnelle. Ces derniers ont d'ailleurs été consultés par les experts français lors de l'élaboration de la fiche du projet. D'autre part, Pugin Jean a déclaré que «le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, prépare un système d'orientation d'information pour les élèves désirant rejoindre un établissement d'enseignement professionnel». Avant d'ajouter que «les jeunes, aujourd'hui, pourront rejoindre les établissements de formation par choix et non par contrainte».