C'est la dernière alternative du club oranais assimilée à une ultime bouée de sauvetage. Les dirigeants du Mouloudia d'Oran sont, semble t-il, plus que décidés à porter leurs «doléances» au plus haut niveau des instances sportives mondiales. Après que la Fédération algérienne de football ait prononcé son verdict en défaveur du club oranais, une seule perspective est, semble-t-il, envisagée: continuer à faire la sourde oreille aux décisions des instances algériennes et plaider pour que le «feuilleton Aïssaoui» aboutisse en faveur du MCO. Alors que le premier responsable du Mouloudia, en l'occurrence son président, Youcef Djebbari et le secrétaire général du club restent, toujours, injoignables, Habib Benmimoun, manager du club, a estimé, que la décision finale n'est toujours pas rendue. Contacté par nos soins, Habib Benmimoun tente, tant bien que mal, de tempérer les ardeurs en assurant que la FAF va finir par maintenir le Mouloudia en 1re division. Le manager du club a ajouté que «le MCO reste toujours confiant quant à la suite à donner au recours introduit par ses dirigeants auprès de la Fédération. Le traitement sera, j'en suis persuadé, juste». «Tant que la FAF n'a pas rendu son verdict, il faut éviter de trop parler», a-t-il affirmé d'un ton ferme. Selon lui, la situation ne suscite pas autant d'inquiétude. «Le recours du MCO n'a pas été rejeté par la FAF à ce que je sache», a-t-il ajouté, et d'enchaîner que «la FAF doit traiter équitablement la plainte déposée par le Mouloudia». Pour Habib Benmimoun, le feuilleton Aïssaoui n'est qu'un épiphénomène qu'il convient de traiter. «Si la FAF nous déboute, il nous restera le recours auprès du Tribunal arbitral des sports» nous a-t-il fait savoir. Dans tout ce scénario, une question mérite d'être posée. Les responsables du MCO se sont-ils trompés ou font-ils semblant de ne rien comprendre quant aux procédures réglementaires pour ne pas endosser la responsabilité de l'échec du club pour la mettre sur le dos des instances du football? La FAF a prononcé sa sentence pour le devenir de la compétition de D1 qui restera à 16 clubs et le Mouloudia d'Oran a très peu de chances d'éviter le purgatoire. Seul un miracle pourra sauver le club oranais. On retiendra qu'au moment où les autres clubs ont renoué avec le terrain par la reprise des entraînements, les Oranais en sont à suivre de près l'évolution de la situation et à attendre des instances une suite miraculeuse. Toujours est-il que sur décision de son président, le MCO n'a toujours pas entamé les premières séances d'entraînement. Djebbari est, d'ailleurs, mis à l'index et accusé par ses détracteurs d'être à l'origine des maux qui terrassent le MCO. Le spectre des émeutes plane sur le ciel d'Oran et la situation peut exploser à la moindre étincelle fatidique. Déjà, à l'annonce de la sentence de la LNF, quelques jeunes des quartiers d'El Hamri et de Victor Hugo, chauffés à blanc, ont tenté de renouer avec les émeutes. Le pire a été évité grâce à l'intervention rapide et intelligente des forces de l'ordre qui se sont déployées sur le terrain. Pendant ce temps, on active du côté du recrutement puisque le MCO vient d'étoffer ses rangs par l'arrivée de 2 nouveaux joueurs que sont Mezaïr, gardien de but de l'USM Annaba et Aïni, attaquant de l'OM Arzew. Par contre, le recrutement de Chahloul (USM Blida) et celui de Sirat (ASM Oran) sont sujets à controverse. Selon des indiscrétions, ces deux joueurs seraient toujours liés à leurs clubs respectifs.