Un violent accrochage ayant duré plus d'une demi-heure a opposé deux groupes terroristes, et pas des moindres, de katiba chouhada et katiba el horra, installés dans les denses maquis de Skikda, a-t-on appris de sources dignes de foi. Selon des sources sécuritaires fiables, les deux groupes sanguinaires se sont entretués à cause d'une cache que chacun voulait s'approprier, laquelle est située à Machta El Koufi, relevant de la localité de Zitouna. Les mêmes sources précisent que l'accrochage a eu lieu la nuit du vendredi à samedi. L'on apprend également que chacune des katibas cherche à contrôler la région et que l'aboutissement à l'utilisation des armes entre les groupes armés est une suite logique des dernières décisions de leadership prônées par le numéro un du Gspc, Abdelmalek Droukdel. Ce n'est pas la première fois que les terroristes s'entretuent pour une question de leadership ou de butin. En mars 2001, après la loi portant sur la Concorde civile, un accrochage a eu lieu entre deux groupes qui appartenaient aux organisations criminelles, de Zouabri et Hattab. En effet, le 12 mars 2001, les forces de l'Armée nationale populaire ont découvert, à la suite de cet accrochage, 20 corps de terroristes en décomposition et ce, toujours dans les maquis de Skikda. Les corps avaient été décapités pour empêcher leur identification. Un autre cas a été enregistré en 2001 à la Chiffa, aux limites des wilayas de Blida et Médéa, où quatre terroristes ont été découverts morts, alors qu'un autre a été capturé à l'intérieur d'une cache. L'accrochage a éclaté également pour une question de leadership. Derrière cet accrochage, les services de sécurité avaient établi l'identité d'El Arabi El Kaâkaâ, Ali Moussa et le tristement célèbre Bouchachia qui refusait de se soumettre au Gspc et au GIA. Bouchachia était connu pour une tendance sans couleur et voulait s'enrichir par le vol et le racket. Le Gspc est, de plus en plus, disloqué par les guerres des chefs. Nos sources n'écartent pas l'éventualité de l'organisation d'une sorte de conclave par Droukdel en Kabylie, qui va certainement tenter de rattraper le coup en convoquant ses émirs régionaux.