100 jeunes ont célébré leur union, jeudi dernier au Centre culturel Malek-Haddad à l'initiative de l'association Souboul El Khereb, lors d'une cérémonie de mariage collectif. Le phénomène, quoique nouveau, prend forme devant la cherté de la vie. Etant donné que le mariage est un choix purement individuel, il est clair désormais, qu'il n'échappe plus à la solidarité. Initialement, l'idée a été lancée par le ministre des Affaires religieuses, ensuite elle a été prise en charge par les imams qui ne manqueront pas de faire appel à la solidarité des fidèles, dans une société démantelée, déstructurée, mais qui tente à sauvegarder son équilibre. Dans un contexte pareil, convoler en justes noces, est devenu par la force des choses, une affaire de sous et c'est dire, tout simplement, que le mariage s'est abandonné à l'évolution des traditions dans le pays qui a fini par libérer l'institution de mariage de la pesanteur du système. A l'origine de cette libération particulière et singulière, une tragédie nationale, l'ouverture de la société et une crise économique qui a désagréablement orienté plus de six millions d'Algériens vers le seuil de la pauvreté. A cela s'ajoutent les influences étrangères obligeant la société algérienne à faire des choix qui ne sont pas forcément du goût de tous. C'est ainsi que les liens de mariage consacrés par l'Islam ont amené à quitter le giron de la tradition pour adapter une nouvelle mode qui est en train de faire son petit bonhomme de chemin. Les chiffres demeurent cependant très modestes. La cérémonie de ce jeudi a été caractérisée, comme l'année dernière, par des dons, en aides financières, notamment.