Ville côtière, Tichy s'apprête, tardivement et timidement, à entamer la saison estivale. Plusieurs facteurs plaident en faveur d'un tel constat. Les travaux d'élargissement de la voie sur la RN9, traversant la ville, s'éternisent au risque de perturber la saison estivale de façon récurrente. Les travaux ont été lancés en 2005. Les eaux usées sont le plus souvent déversées directement sur les plages. Les stations de refoulement, implantées le long de la côte, laissent à désirer. A titre d'exemple, un complexe touristique, situé à l'entrée de la ville, implanté au bord de la mer, laisse ses eaux usées ruisseler à même le sable. Et ce, au nez et à la barbe des autorités locales. Quant au projet de 100 millions de dinars, lancé début 2000 pour éradiquer ce problème récurrent des eaux usées, il semble avoir été emporté par la bourrasque. Les plages sont prises d'assaut par le béton. On construit à même le sable. Jadis, de simples cabanons, ils sont transformés aujourd'hui en villas à trois, voire à quatre étages, privant ainsi, de par les zones d'ombre créées, les adeptes du bronzage. Mais comme le ridicule ne tue pas, certains ont poussé le bouchon jusqu'à obstruer les passages aménagés pour la Protection civile. Devant cet état de fait, des voix se sont élevées pour réclamer de l'APC qu'elle procède aux aménagements du littoral à même de redonner à cette station balnéaire sa véritable image. Sur un autre registre, l'APC ne dispose pas encore d'une décharge appropriée. Les ordures, les décombres et les détritus s'entassent à même la rue. En outre, des amas de terre sont signalés à l'intérieur des quartiers. Les travaux ne sont jamais refaits. D'ailleurs, l'éclairage public fait défaut dans beaucoup de quartiers au point de créer une situation d'insécurité. Les riverains exigent un renforcement des effectifs de la police, notamment en cette période estivale où les vols et agressions se multiplient. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Pas plus tard que samedi dernier, la population a bloqué la RN9 devant la dégradation de la situation sécuritaire et morale de la ville. Même la Protection civile ne dispose que d'une seule ambulance, d'un zodiac et d'un effectif réduit. A quoi bon, puisque la polyclinique est dépourvue de moyens et n'assure plus de service à partir de 19h, y compris en été. A partir de cette heure, les malades sont évacués vers Aokas ou Béjaïa avec tous les risques encourus. Quant au tourisme de montagne, il semble que l'escalade est difficile. Et dire que Tichy regorge de grottes féeriques à l'instar de celle existant à Tagouba, appelée grottes aux jarres.