C'est aussi pour créer une vraie diaspora unie et solide en tant que lobby puissant capable d'exercer son influence dans les pays d'accueil. Afin de bien prendre en charge la communauté algérienne à l'étranger et plus particulièrement la diaspora, un plan national de protection et de promotion de la communauté nationale à l'étranger sera bientôt soumis au Conseil du gouvernement. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, lors d'une rencontre avec les représentants de la communauté algérienne à l'étranger élus à l'APN. L'objectif de ce plan national est d'établir des liens solides, d'échange et de connaissance entre les Algériens dans le monde entier. «C'est aussi pour créer une vraie diaspora unie et solide en tant que lobby puissant, capable d'exercer son influence dans les pays d'accueil. Actuellement, notre diaspora est éparpillée» a indiqué le ministre. Reconnaissant tout de même le poids de cette diaspora, Djamel Ould Abbès admet que la communauté algérienne à l'étranger est capable, à elle seule, de faire basculer les résultats des élections en Algérie. Basé sur cinq axes, le plan national vise à créer une banque de données pour les investisseurs algériens à l'étranger. Le département d' Ould Abbès compte aussi, créer un site Internet dédié aux émigrés à travers le monde afin de les rapprocher. Une ligne verte sera notamment créée à même de faciliter le contact entre les émigrés et les consulats. Lors de cette rencontre, le représentant de la communauté algérienne au sud de la France a fait part des doléances des Algériens résidant dans cette région. Parmi les revendications, il est demandé la création d'un groupe de travail pour orienter et informer la communauté. Le représentant a protesté contre la cherté des billets d'avions ainsi que les conditions d'accueil des émigrés dans leur mère patrie. De son côté, le représentant de la communauté algérienne établie dans les pays arabes a brossé un tableau noir des conditions de vie de ces Algériens. Selon ses propos, la moitié de nos compatriotes vit dans la pauvreté, notamment en Egypte où 95% sont des femmes. Dans ce sens, le représentant a demandé la création d'un conseil suprême pour la communauté algérienne établie dans cette partie du monde. Il est à rappeler que 5 millions d'Algériens vivent actuellement à l'étranger. Parmi eux, des dizaines de milliers de cadres, intellectuels et scientifiques. Bien que toutes les spécialités soient concernées, les secteurs les plus touchés sont la recherche, la médecine, les nouvelles technologies et dans une moindre mesure, les hydrocarbures.