De par sa beauté, le pont de Sidi Rached demeure une oeuvre d'art à l'aspect architectural unique. La nouvelle relative au phénomène des glissements de terrain qui menaçait l'un des principaux ponts de Constantine est de plus en plus insistante et la vingtaine d'habitants peuplant des bâtisses situées juste en contrebas du pont, ont peur et vivent dans une totale psychose, bien que ce phénomène est vieux de plus de 50 ans. Ce pont avait subi en 1949 déjà, une première opération de renforcement, néanmoins, le problème refait surface à chaque fois. Il a été conçu en avril 1912, c‘est une des petites merveilles de Constantine. Réalisé en pierres de taille d'une longueur de 447 mètres, reposant sur 27 arbres et d'une largeur de 12 mètres, il n'en demeure pas moins que le pont de Sidi Rached a connu une dizaine d'intervention, vu la persistance du phénomène. L'objectif est de maintenir cet ouvrage d'art en bon état, eu égard à son importance historique, reflétant quelque part un symbole du patrimoine de la ville. Ce pont est exceptionnellement connu pour avoir été réalisé sur un remblai et la menace qui le guette est réelle. Dans ce contexte, il a été établi que des fissures visibles à l'oeil nu ont été constatées, dues certainement à des pressions provoquées par des poussées des remblais des chemins de fer. La situation, même préoccupante, n'est cependant pas alarmante. Elle a été étudiée déjà par des experts canadiens pour l'établissement d'un plan de réhabilitation. Les travaux ont été confiés à l'Entreprise nationale de réalisation des ouvrages souterrains pour un coût de 20 millions de DA. Cette somme, avons-nous appris, a été débloquée en 2006. Il est clair que le pont a vieilli, il n'est pas usé mais fragilisé. Et c'est le moment, a-t-on souligné, d'y remédier. De par sa beauté, le pont de Sidi Rached demeure une oeuvre d'art à l'aspect architectural unique. Dans le monde, il a une valeur artistique historique et identitaire. Sa construction a été faite pour relier deux rives et alléger ainsi le trafic routier.