La loi de finances complémentaire, l'habitat et les bidonvilles, la sécurité alimentaire, la jeunesse et l'emploi sont les questions inscrites comme urgentes à l'ordre du jour de ce Conseil. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika présidera mercredi prochain le Conseil des ministres. Cette réunion sera la première pour Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement, après son retour à la tête de l'Exécutif qu'il a quitté, il y a plus de deux ans. Ce Conseil intervient juste après les instructions de Ouyahia à ses ministres leur recommandant d'augmenter la cadence dans la réalisation des chantiers du président de la République. Les questions d'actualité sont inscrites à l'ordre du jour. Il s'agit notamment, de la loi de finances complémentaire 2008, le dossier de l'habitat et des bidonvilles, la sécurité alimentaire et la jeunesses. C'est ce qu'a annoncé, hier, une source bien informée à L'Expression. Ainsi, la loi de finances complémentaire 2008 sera au menu de cette rencontre. A ce propos, c'est la première fois que l'Algérie a procédé à la révision du prix du pétrole de référence fiscal du baril de pétrole brut de 19 à 37 dollars. Le projet de loi de finances complémentaire pour l'année 2008, adopté en juin dernier par le gouvernement, prévoit des recettes budgétaires en hausse de 43,6% par rapport à la loi de finances initiale 2007. La même source n'écarte pas de voir le chef de l'Etat signer, par ordonnance, ce projet. M. Bouteflika a déjà signé, par le passé, une loi de finances par ordonnance. La même source affirme que le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, présentera les derniers chiffres réalisés par son secteur dans le cadre du million de logements. Ce dernier a procédé, la semaine dernière, à l'élaboration du bilan de son secteur. Il a même réuni les directeurs des 48 wilayas pour avancer des chiffres détaillés sur l'état d'avancement des chantiers. Ce projet est cher au président de la République. Le chef de l'Etat veut, à tout prix, gagner son pari et réaliser dans les délais ce grand défi. Le sujet des habitations précaires sera abordé par la même occasion. Abdelaziz Bouteflika a été ferme sur ce sujet, lors de ses dernières sorties à travers les wilayas du pays. C'est l'avis défendu par le ministre de l'Habitat lui-même. Le dossier relatif à la jeunesse sera de nouveau sur les tablettes du Conseil des ministres ce mercredi. Cette question figure toujours parmi les priorités du chef de l'Etat. Selon l'expression utilisée par la même source, M.Bouteflika veut faire des préoccupations des jeunes, son cheval de bataille. Il a réitéré sa volonté de prendre en charge les problèmes des jeunes lors de son dernier discours prononcé à l'occasion de la célebration du 46e anniversaire de la Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse. Après les nouvelles mesures d'insertion qui s'inscrivent dans le cadre de la nouvelle stratégie pour la création des postes d'emploi et de la lutte contre le chômage, le Conseil des ministres examinera, à cette occasion, les nouvelles procédures visant à faciliter les opérations de financement de projets pour les jeunes dans le cadre de micro-crédits. Ce dossier sera présenté par Tayeb Louh, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale. Cette démarche vise à «faciliter l'octroi, à l'avenir, de crédits bancaires et à aplanir les obstacles qui se dressent devant la réalisation de plusieurs projets adoptés par les organismes concernés». D'après le même interlocuteur, la sécurité alimentaire est l'autre point inscrit dans l'agenda de ce Conseil. Il s'agit, notamment des nouvelles dispositions prises pour garantir la disponibilité des produits alimentaires de large consommation. L'Etat a décidé de soutenir les producteurs de blé en augmentant les prix d'achat. Pour la pomme de terre, l'Etat a consacré une enveloppe financière initiale de trois milliards de dinars. Cela dans le cadre de l'opération de constitution d'un stock national de 150.000 tonnes de pomme de terre destinées à la consommation. Dans le même chapitre, le Conseil des ministres cherchera à mettre en place les meilleurs mécanismes afin de permettre aux autorités publiques d'intervenir pour absorber l'excédent de production de manière à préserver les revenus des agriculteurs d'une part, et d'approvisionner le marché par les volumes stockés et partant, préserver le pouvoir d'achat des consommateurs, d'autre part, d'autant plus qu'on est à la veille du mois du Ramadhan.