L'ouverture officielle de cette rencontre est prévue ce matin à la Coupole Mohamed-Boudiaf Première rencontre du genre, Abdelaziz Bouteflika réunit aujourd'hui les présidents des Assemblées populaires communales. L'ouverture officielle de cette rencontre est prévue, ce matin, à la Coupole Mohamed-Boudiaf du Complexe olympique du 5-Juillet. Excepté une vingtaine de communes, issue des dernières élections communales, qui connaissent encore une situation de blocage, plus de 1500 maires seront en conclave aujourd'hui. Cette rencontre intervient après les stages de formation dont ont bénéficié ces présidents d'APC. Cette session de «recyclage», d'une durée de cinq mois, avait pour objectif d'appendre aux présidents des exécutifs communaux, les bases d'une «bonne gouvernance». La formation a été orientée dans ce sens afin d'améliorer la gestion des collectivités locales. Autrement dit, c'était une occasion pour les élus d'apprendre les méthodes de la bonne gestion. Le Président Bouteflika n'a pas caché sa satisfaction quant à cette initiative. Il s'est félicité, récemment, du fait de voir enseigner aux élus locaux les méthodes de gestion. Lors du Conseil des ministres qui s'est tenu ce mercredi, le chef de l'Etat a encouragé la poursuite des programmes de formation en cours au profit des responsables des collectivités locales. Les présidents des Assemblées populaires communales auront certainement de nouvelles orientations. Tenant compte du rôle important qu'ils jouent dans le développement socio-économique de leurs communes respectives, le premier magistrat du pays insistera, certainement, sur les moyens et mesures à mettre en place afin de retrouver la confiance, quelque peu malmenée, entre les citoyens et leur administration. Relevant les mesures arrêtées pour améliorer les recettes des collectivités locales, le Président de la République a insisté, lors de ce même Conseil, sur la nécessité, pour les élus locaux, d'assumer leurs responsabilités en améliorant la gestion des ressources et des moyens, et en bannissant le gaspillage. Dans ce cadre, il a souligné que le contrôle des finances publiques doit se renforcer, y compris au niveau local, et que tout manquement devra être pris en charge par la justice dans le cadre de la loi. Il est attendu à ce que le chef de l'Etat mette l'accent, lors de son intervention, sur la nécessité de prendre en charge, une fois de plus, le dossier de la jeunesse. Celui-ci constitue le cheval de bataille pour M.Bouteflika. Cette question a été largement débattue lors de la rencontre du gouvernement avec les walis, en octobre dernier. Le chef de l'Etat avait insisté sur la prise en charge des problèmes des jeunes. «Le problème de la jeunesse constitue un des aspects, sans doute le plus grave, du problème général que pose la poursuite du processus de redressement national», a-t-il dit. Cette rencontre intervient également au moment où la question du découpage administratif revient sur le devant de la scène nationale. Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, est longuement revenu sur cette question. Il estime que ce nouveau découpage administratif est inspiré des résultats du dernier recensement général de la population. Il est évident, qu'outre le grand nombre de wilayas déléguées qui vont être créées, on s'attend à ce que le nombre des communes double lui aussi, tant il est vrai que le chiffre actuel des communes (1541) est loin d'être représentatif des quelque 13.000 localités dénombrées par l'ONS (Office national des statiques). En convoquant les élus locaux à une réunion exclusive, le chef de l'Etat veut ainsi s'enquérir, en personne, de la réalité du terrain. C'est une façon de passer des rapports rédigés pour consulter directement la source sur la situation des APC.