L'Afrique du Sud et l'Union européenne (UE) ont appelé hier le président soudanais Omar Al Bechir à «faire les gestes» pour montrer «qu'il a reçu le message» adressé par la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé le président français Nicolas Sarkozy. L'Afrique du Sud et l'UE, qui tenaient leur premier sommet vendredi à Bordeaux (sud-ouest de la France), demandent au «président soudanais (Omar) Al Bechir à faire les gestes et les efforts nécessaires pour que la communauté internationale comprenne qu'il a reçu le message qu'il lui a été adressé par la Cour pénale internationale par le Procureur général Luis Moreno-Ocampo», a déclaré M.Sarkozy. M.Moreno-Ocampo a demandé, le 14 juillet, aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre le président soudanais, qu'il accuse de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au Darfour, région de l'ouest du Soudan ravagée depuis 2003 par une guerre civile. Le Soudan a immédiatement rejeté cette demande. Dans une déclaration commune, les présidents présents au sommet de Bordeaux «ont souligné qu'il importait de mettre fin à l'impunité au Darfour». Ont participé à ce sommet le président sud-africain, Thabo Mbeki, le président en exercice de l'UE, Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.