Après une longue discussion, les deux parties semblent être arrivées à un accord Les travailleurs de la cotonnière de Draâ Ben Khedda, semblent avoir enfin obtenu gain de cause. Après une grève et de multiples actions entamées avec, pour principale revendication, la dissolution de la section syndicale et aussi une série d'autres revendications dont l'augmentation des salaires et le respect du règlement intérieur par tous, une séance de travail a réuni, hier, le président-directeur général de l'entreprise et le collectif des travailleurs. Après une longue discussion, les deux parties semblent être arrivées à un accord. D'abord, la suspension du bras de fer, ensuite, la section syndicale est en partie dissoute. Les travailleurs, qui partent ce 1er août en congé annuel, ont ainsi décidé de geler leur mouvement et d'attendre le retour de congé pour voir si une action éventuelle devrait être menée ou alors reprendre normalement le travail. Selon le collectif, «il faudra attendre le retour de congé pour voir si on pourrait aller à des élections syndicales ou alors s'il faudrait faire autrement. Une chose est certaine, c'est que les travailleurs refusent de continuer avec la même section syndicale». D'autres disent qu'il y a aussi d'autres revendications. Bref, les choses semblent être reportées jusqu'à cette rentrée sociale et l'entreprise a fort intérêt à lâcher du lest, car les travailleurs semblent déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Cependant, il semble que la visite du président-directeur général et les discussions entamées avec les travailleurs sont chargées d'espoir pour cette unité. Les travailleurs n'ont, ainsi, jamais désarmé depuis ce 5 juillet, quand ils ont décidé d'une grève illimitée jusqu'à la dissolution de la section syndicale. Occupation de la RN12, marche vers le siège de l'union locale, marche suivie de sit-in et aussi prise de langue aussi bien avec l'inspection du travail que l'Union de wilaya Ugta. Bref, les travailleurs ne connaissant aucun repos, ont finalement obtenu ce tête-à-tête avec le président-directeur général de l'entreprise pour justement soulever tous les problèmes que rencontre cette unité. Une unité qui était la fierté de la région et qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Aujourd'hui, les travailleurs affirment que le combat est aussi dans l'intérêt de cette entreprise qu'ils veulent sauvegarder s'il le faut contre vents et marées. Il semble que ce rêve des travailleurs est possible, à une condition que cadres et travailleurs travaillent main dans la main. La cotonnière de Draâ Ben Khedda mérite bien cela.